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novembre - décembre 2016

anform !

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que soit le modèle, les drones sont

dirigés grâce à une télécommande,

d'un smartphone ou d'une tablette,

ou se pilotent automatiquement

grâce au GPS. Les premières appli-

cations santé ont vu le jour dans

le domaine humanitaire. En 2013,

après que le cyclone Haiyan est

passé sur les Philippines, où il a tué

plus de 6300 personnes,détruisant

des fermes et des villages,plusieurs

groupes de sauvetage ont envoyé

des drones survoler les zones affec-

tées pour mesurer les dégâts, iden-

tifier les routes bloquées et trouver

les personnes déplacées. En 2014,

des tests d'envoi de matériel de se-

cours par drones ont eu lieu à Port-

au-Prince (Haïti).Mais en la matière,

les ONG préfèrent se faire discrètes.

Surtout lorsqu'elles opèrent près

des zones de conflit. Médecins sans

frontières s'interdit par exemple

d'utiliser des drones humanitaires

L

es drones ont la cote.

Ils sont de plus en plus

utilisés dans les conflits

armés ou les missions

de renseignement. Dans le civil,

on s'émerveille des spectaculaires

images qu'ils prennent de leur

point de vue haut perché (pour la

cartographie, les agences immobi-

lières, les comptes rendus de spec-

tacles ou d’événements sportifs,

les recherches archéologiques ou

géologiques, la recherche d’épaves,

le documentaire animalier ou tou-

ristique, la surveillance autorou-

tière…). Mais ces derniers temps,

c'est dans le domaine de la santé

qu'ils provoquent le plus d'espoirs

et de réflexions. En théorie, ils sont

l'outil idéal pour amener rapide-

ment et à moindre coût,du matériel

de santé sur les lieux d'une catas-

trophe ou d'un accident, ou au che-

vet d'un malade isolé.

Outil humanitaire

Les drones, ce sont ces petits en-

gins volants sans pilotes. Les plus

petits ressemblent à des hélicop-

tères miniatures, pèsent quelques

grammes et volent pendant 5 min.

Les plus gros ressemblent à des

avions de chasse de 20 m, pèsent

plusieurs tonnes et parcourent des

centaines de kilomètres.

“Pour les

applications médicales, les avions,

mais aussi les ailes volantes, sont

selon moi plus appropriés,

précise

cependant Guillaume Berthier,

qui

dirige une société offrant des pres-

tations avec des drones en Guyane.

Elles sont légères, mais peuvent

tout de même parcourir 200 km

avec des charges de 25 kg.”

Quel

là où opèrent déjà des drones mili-

taires, notamment les américains

cherchant à identifier des cibles à

abattre et de potentiels terroristes.

Car dans ces zones, les drones ins-

pirent la méfiance et la crainte, et

les ONG craignent d'être associées

à des opérations militaires qu'elles

n'approuvent pas forcément.

Livraison urgente

Les drones peuvent aussi être utili-

sés en routine pour transporter du

matériel médical urgent dans des

zones difficilement accessibles par

route. Àl'été 2016, une expérience

de ce type a débuté au Rwanda.

Dans le pays aux mille collines,

mais où les routes sont poussié-

reuses, peu praticables et dange-

reuses, la livraison de matériel de

santé s'avère souvent longue et

compliquée. Une start-up améri-