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anform !

juillet - août 2016

ma

santé

m’a rassurée. Elle m’a dit qu’il n’y

avait qu’un cas de microcéphalie

reconnu. Mais elle m’a aussi dit que

je ne pourrai pas être totalement

sûre que tout allait bien avant 32 se-

maines.” “Pour ce qu’on en sait

aujourd’hui, le zika touche principa-

lement les structures du cerveau et

la boîte crânienne,

précise Valérie

Decatrelle, sage-femme échogra-

phiste au CPDP.

C’est donc là que

nous focalisons notre attention au

moment de l’échographie. Avant

le zika, les questions des futurs pa-

rents concernaient le sexe de l’en-

fant. Aujourd’hui on me demande si

sa tête est normale… Au début de

l’épidémie, j’ai vu des femmes véri-

tablement angoissées. Aujourd’hui,

même si on n’en sait pas encore

énormément sur ce nouveau virus,

les informations sont plus étayées.”

DISCUTER ET SE RASSURER

“C’est ma 1

ère

grossesse,

regrette

Sandra,

et le zika m’empêche d’être

totalement sereine. Il paraît qu’on

se fait toujours du souci quand on

est enceinte. Est-ce qu’il grandit

bien, est-ce qu’il sera normal, est-

ce qu’il bouge bien ? Mais là, c’est

différent. Même si les chiffres sont

rassurants.” “Tant qu’il n’y a rien à

l’échographie, il faut vivre sa gros-

sesse paisiblement et pleinement,

explique Valérie Decatrelle.

Attendre

•••

un bébé est un moment privilégié

et riche dans la vie d’une femme,

d’un couple. Il ne faut pas le gâcher

par un stress inutile. Il est important

que les femmes enceintes, qu’elles

soient ou non contaminées par le

zika, se fassent suivre convenable-

ment, pas seulement en réalisant

les échographies prévues, mais aus-

si en se rendant aux consultations

avec la sage-femme et le médecin.

Ce sont des moments d’échange

importants oùon peut discuter et se

rassurer.”

Plus son terme approche,

plus Sandra reprend confiance. Le

suivi médical dont elle a bénéficié

lui a permis d’exprimer ses doutes,

de recevoir des réponses.

© iStock

Une surveillance

échographique est mise

en place tous les mois,

prise en charge par

la Sécurité sociale.