

© cimgua, dr
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anform !
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janvier - février 2017
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Désormais, pour tous les patients
atteints de ce type de cancer, pro-
céder à ce genre d’examen est
une obligation.
Le tourisme médical
est-il en marche ?
C’est un équipement totalement
nouveau, non seulement en Guade-
loupe, mais dans la Caraïbe. Et c’est
d’ailleurs une stratégie régionale
que de développer le tourisme médi-
cal, comme l’explique Guy Losbar,
président du Cimgua :
“Aujourd’hui,
les Caribéens vont au Mexique ou à
Miami pour trouver ce type de soins.
Mais si nous sommes en mesure de
leur proposer des équipements simi-
laires de haute qualité alors nous
allons les attirer car nous sommes
géographiquement plus près. Et la
France a traditionnellement une
bonne réputation dans le domaine
médical. C’est donc une stratégie
globale basée à la fois sur la santé et
sur le développement touristique.”
Quel est l’avantage
pour noous ?
D’abord pour le confort des patients
guadeloupéens qui n’auront plus à
quitter leur famille. Par ailleurs, la
détection précoce grâce au cyclo-
tron permet de mettre en place le
protocole le mieux adapté. Dans
30 % des cas, il entraîne la modifi-
cation de la prise en charge théra-
peutique. Il permet aussi de voir si
le traitement est efficace. En étant
soignés sur place, les patients n’ont
pas à subir le parcours du combat-
tant. Enfin, le coût est bien moindre
que la prise en charge de malades à
transporter outre-Atlantique. En juin
2015, une pétition a été lancée ici
et plus de 24 000 personnes l’ont
signée. Actuellement, 300 Guade-
loupéens sont diagnostiqués grâce
au cyclotron, dans l’Hexagone, alors
que le nombre de ceux qui auraient
besoin de l’intervention d’un Tep
Scan est de l’ordre de 1 500 à
2 000.
Ça va changer quoi ?
Cela va permettre de mieux traiter
l’augmentation sensible des cas de
cancers, de maladies cardiovascu-
laires, neurodégénératives et de dia-
bète. C’est aussi un suivi plus pré-
cis de l’évolution de la maladie en
comparaison avec aujourd’hui. La
majorité des cancers sont traités en
aveugle. Dans 1 an, ce ne sera plus
le cas. L’idée est d’atteindre très vite
un niveau identique aux hôpitaux
hexagonaux et américains.
Quel est le rôle du centre
d’imagerie moléculaire ?
Son rôle est d’assurer une meilleure
prise en charge thérapeutique des
patients. Il accueille le cyclotron,
mais pas seulement. Autour de cet
équipement, va se former une unité
de recherche avec un laboratoire
de synthèse, les équipements de
contrôle et le Tep Scan.
Quelles sont ses missions ?
C’est le développement d’activités
et de programmes de recherche
dans le domaine biomédical, cli-
nique et médical. C’est aussi la mise
en avant de la plateforme technolo-
gique par de nouvelles prestations
de service et, enfin, l’organisation
de colloques et de formations scien-
tifiques.
Quand doit-il ouvrir ?
L'ouverture du centre est prévue
pour la fin de l'année 2017. Il sera
organisée une période de tests,
entre septembre et octobre.
Entrée du Cimgua.
Plan du Cimgua, vue de dessus.