

© IsTocKPHoTo
20
anform !
•
mai - juin 2016
•••
ou encore un verrouillage àdistance
disponible (idéal pour les tout-petits
qui jouent avec leur pompe !).
TIMBRE AUTOCOLLANT
Déjà utilisée dans d'autres pays
comme la Belgique, la patch-pompe
(pompe adhésive), devrait arriver en
France d'ici peu. Conçue comme un
timbre autocollant, elle est petite,
légère, simple d'utilisation, rapide
et, en général, étanche. Le dispositif
combine réservoir d’insuline, en-
semble de perfusion et pompe, en
une seule unité. Sans fil, la patch-
pompe offrirait une plus grande
liberté dans la vie quotidienne.
“Elle
est très attendue par les patients.
Elle ne comporte pas de tubulure,
éliminant ainsi les problèmes de
bulles”,
considère Anne Farret,
endocrinologue. Plusieurs versions
existent : insertion automatisée et
presque indolore de canule souple
grâce àun Personnal diabetes ma-
nager (PDM), indicateur de glycé-
mie, batterie rechargeable résolvant
les problèmes de déchets (piles
question d'actu
et plastiques), ou encore, patch
connecté collectant les données
biométriques et les renvoyant àdis-
tance via bluetooth ou wifi.
“Sortie
prévue en France dans le courant de
l’année 2016”,
informe le Dr Anne
Farret. Ces progrès technologiques
semblent alléger la vie des patients
du diabète de type 1. Cependant,
“le
rôle du médecin reste encore d’édu-
quer et de surveiller ses patients, car
encore faut-il maîtriser toutes ces
options”,
prévient Élisabeth Bonne-
maison.
ces dispositifs sont en train d’évoluer vers un
“pancréas artificiel” totalement automatisé,
capable de contrôler la glycémie et la dose
d’insuline délivrée.
“La pompe à insuline
demeure le socle indispensable du pancréas
artificiel. Il suffit de connecter un capteur de
mesure du glucose en continu à la pompe
(ce qui se fait déjà pour 2 pompes sur 4 sur le
marché). Puis, un logiciel intégré va prévenir les
hypoglycémies et les hyperglycémies de façon
automatique. Ce dispositif, c’est le pancréas
artificiel”
, explique Élisabeth bonnemaison.
cet outil a déjà été testé sur une trentaine de
patients, notamment au cHu de montpellier.
“Le pancréas artificiel est toujours l'objet
d'essais cliniques chez des malades diabétiques.
Les derniers essais ont duré 4 mois, en vie réelle.
D'abord sur la soirée et la nuit durant 2 mois,
puis sur 24 heures durant 2 mois. Les résultats
sont encourageants avec une quasi-suppression
des hypoglycémies et une glycémie normalisée
sur deux tiers du temps, de façon automatique.
Les prochains essais dureront 6 mois en
vie réelle, 24 h/24. Cela reste un dispositif
expérimental, mais une mise à disposition pour
le traitement du diabète devrait se dessiner
dans les 5 ans”
, espère le professeur Éric
Renard, qui dirige ces essais au département
d’endocrinologie, diabète et nutrition du cHRu
de montpellier.
Bientôt un pancréas artificiel ?