

130
anform !
•
juillet - août 2015
écolo
Dragon jaune
Alerte
au citrus greening !
La maladie du citrus
greening décime
les agrumes. Aucun
traitement ne
s’avère efficace.
Existe-t-il d’autres
moyens d’action ?
Le point sur l’une
des plus redoutables
affections
bactériennes.
PAR CÉLINE GUILLAUME
E
n 2012, la filière
phytosanitaire locale
découvre qu’un petit
insecte de 4 mm, le
psylle
Diaphorina citri,
s’attaque
aux jeunes pousses des agrumes.
Le problème, c’est qu’il est por-
teur de la bactérie
Candidatus
liberibacter
qui inocule le huan-
glongbing ou citrus greening. Une
maladie surnommée “le dragon
jaune” pour sa destruction parti-
culièrement féroce des agrumes,
depuis sa découverte en Chine
dans les années 1920. Signalée
en Floride en 2005, en 2009 la
maladie atteignait déjà la Loui-
siane, Cuba, la République Domi-
nicaine, la Jamaïque et, enfin,
en 2010 Porto Rico. En 2012, le
phytoplasme responsable de cette
pandémie,
Liberibacter asiaticus,
a été détecté en Guadeloupe sur
une parcelle de lime créole. Elle
touche tous les agrumes : citrons,
oranges, mandarines, etc. En
Guadeloupe, 90 % des parcelles
(commerciales, pépinières, jar-
dins créoles) sont aujourd’hui
infectées. Les 10 % restantes sur-
vivent seulement en montagne.
Diaphorinacitri
figure dans la liste
des organismes nuisibles, dont
la lutte est rendue obligatoire et
de façon permanente, par arrêté
ministériel du 31 juillet 2000.
En Martinique, où la maladie est
moins répandue, les producteurs
ont dû arracher leurs plants, par
arrêté préfectoral en 2012.
aGressiF et persistant
“Le développement de labactérie,
inoculée par son vecteur le psylle,
bouche les vaisseauxde laplante.
Elle ne peut plus se nourrir des
oligo-éléments provenant de la
terre”
, explique Gilda Monnerville,
chargée de mission, référente
du citrus greening à la Chambre
© assoFWI