ANFORM LA REUNION N46
46 anform ! • août - septembre 2018 Ma sante Z’herbages Depuis plus de 2 000 ans, l’artemisia est utilisée contre le paludisme. Faut-il d'autres études scientifiques et que l’OMS la reconnaisse pour que la plante soit officiellement autorisée ? À La Réunion, elle renaît dans quelques jardins. PAR CAROLINE FIAT contre le palu ? L’artemisia L e paludisme, ou mala- ria, touche 200 millions de personnes par an et tue deux enfants par minute en Afrique. Le parasite qui le transmet (du genre Plasmodium , et notamment le plus dangereux, Plasmodiumfalciparum ) est devenu résistant à la chloroquine dans les années 1970 en Asie du sud-est, puis en Amérique du Sud et en Afrique dans les années 1980. ÀLa Réunion, le palu a disparu depuis 40 ans, mais reste sous haute surveillance. L’ARS observe entre 10 et 20 cas importés chaque année, généralement de Madagascar ou des Comores. Il y a 15 ans, on comptait encore jusqu'à 200 cas par an. Les efforts de lutte dans ces pays portent donc leurs fruits. En revanche, de nombreux touristes ne prennent pas (ou de manière inadéquate) de traitement antipaludéen, pour des raisons de prix, de négligence ou de manque d’information. Des progrès restent donc à faire du côté des voyageurs autant que des médecins. PRÉVENIR ET TRAITER Face à ce tueur se dresse Artemisia annua , une petite plante de la grande famille des armoises. Originaire de Chine, on l'utilise depuis deux millénaires en tisane contre le palu- disme. Plusieurs études scientifiques montrent que la variété annua (ainsi que sa cousine africaine Artemisia afra ), utilisée tout entière en tisane, combat bien plus efficacement la ma- © ISTOCKPHOTO
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