ANFORM GUIDE NAISSANCE REUNION 2019
Le Guide de la Naissance 2019 25 L’infection urinaire se traduit par la colonisation de la vessie (via l'urètre) par des germes souvent issus des flores digestive et vaginale. Cette infection, très fréquente pendant la grossesse, n’est néanmoins pas toujours ressentie par les femmes enceintes. Des symptômes tels que pollakiurie (augmentation de la fréquence des mictions) et dysurie (difficulté à uriner) sont dus à la diminution de la capacité volumique de la vessie compressée par l’augmen- tation du volume utérin. La brûlure mictionnelle et la survenue d’une fièvre ou d’une douleur lombaire unilatérale font craindre une complication de l’infec- tion urinaire : la pyélonéphrite ou infection du rein qui demande à être traitée en urgence afin d’éviter une infection généralisée (lorsque la bactérie passe dans le sang) ; et une menace d’accouchement pré- maturé. Les consignes à tenir pendant la grossesse sont : boire au minimum 1,5 à 2 l d’eau par jour, por- ter des culottes en coton, se laver après les selles, toujours s’essuyer de la vulve vers l'anus et surtout, ne pas retenir ses urines, vidanger la vessie le plus possible. Un test mensuel à l’aide d’une bande- lette urinaire permet dans certains cas de détecter l’infection, mais le résultat doit être confirmé par un examen cytologique et bactériologique des urines (ECBU) en laboratoire. Dr Sylvia Lurel gynécologue-obstétricienne Vessie 13 “Comment prévenir les infections urinaires ?” 14 “Comment soigner les hémorroïdes pendant la grossesse ?” Troubles veineux Les hémorroïdes sont courantes au cours de la grossesse et autour de l’accouchement, du fait de plusieurs facteurs : les modifica- tions hormonales, la compression des vaisseaux locaux, l'augmen- tation du volume sanguin mais aussi la constipation et les efforts de poussées. Pour prendre en charge une crise hémorroïdaire au cours de la grossesse, il faut avant tout lutter contre la consti- pation et éviter les aliments qui pourraient augmenter l’inflam- mation locale (piment, poivre, moutarde). On peut aussi utiliser des traitements locaux (crèmes) à base d’anesthésique associés ou non à des corticoïdes. On pourra aussi vous proposer des corticoïdes par voie générale ou des veinotoniques qui n’auront pas d’effet négatif sur le bébé. Mais en aucun cas il ne faudra utiliser des anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, kéto- profène…) qui sont classique- ment utilisés pour lutter contre les hémorroïdes mais contre- indiqués au cours de la gros- sesse. Pour toute question concernant les médicaments et la grossesse, référez-vous au site qui fait référence : lecrat.fr . Dr Constance Sarran médecin généraliste, DU de gynécologie 10 à 20 % des femmes souffrent d'infections urinaires au cours de la grossesse. En chiffres Bientôt maman
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