ANFORM MARTINIQUE N98

130 anform ! • septembre - octobre 2021 Figaro, pompier professionnel et Rony Beauregard, le mari d’une amie. Les entraînements débutent en décembre 2020 à raison de deux fois par semaine sur des distances de 3 à 5 km. La tâche s’avère ardue, car si elle est bonne nageuse, la pratique de la monopalme demande des ondu- lations du corps qui font travailler de nouveaux muscles et de nou- velles postures bien différentes des nages habituelles. Une équipe médicale, composée d’une kiné, d’un chiropracteur et d'une sophrologue, l’accompagne. Il s’agit de prendre conscience de son corps en position horizon- tale, mais avec les pieds liés ! “Au départ, j’étais extrêmement concentrée sur ma posture, mes mouvements. J’étais vraiment dans ma bulle, je n’avais pas le temps d’observer la faune et la flore sous-marines. Il me fallait apprivoiser la mer dans cet accoutrement inhabituel. C’est en prenant de l’aisance, en développant ma motricité que j’ai pu enfin m’émerveiller de ce qui m’entourait. Jusqu’à ce que la monopalme fasse véritable- ment corps avec moi. Je n’avais plus de pieds, mais une queue de poisson.” Aujourd’hui, elle ondule comme une sirène entre les tortues, les raies, les bancs de seiches et de barracudas. Et les hippocampes viennent même s’accrocher à ses doigts… Mais avant cela, il a fallu apprivoiser la monopalme. Des blessures jusqu’au sang, aux pieds et aux orteils, à cause des frottements, forme © LADY TURTTLE ••• © LADY TURTTLE © LADY TURTTLE

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