ANFORM MARTINIQUE N97
64 anform ! • juillet - août 2021 PAR BÕNI Plus d’1 an après un confinement historique, Samuel, Lina, Christophe et Natacha (1) nous ouvrent la porte de leur intimité sexuelle en temps de Covid-19. Un avant/après qui a changé leur vie sous les draps. Libéré, délivré Libido 1 Covid 0 bien-etre “P our m’exciter, je regardais des vidéos sexy de moi !” Amusée et un brin gênée, Natacha, 30 ans, repense à son confinement en solo, sans enfant. Adepte des réseaux sociaux, la jeune femme tombe sur un live dédié au plaisir solitaire. Très vite, elle (qui n’utilisait que modérément ses sextoys) se prend au jeu. “Je me faisais jouir cinq à six fois par jour !” Sourire timide. “C’est une moyenne. Au bout d’un moment, je ne comptais plus !” , dit-elle avant d’éclater de rire. “Ne plus être maman h24 m’a offert une seconde jeunesse. J’avais du temps pour moi. ” Sa libido explose. “J’ai trouvé mon point G et ai découvert que j’étais une femme fontaine ! J’ai pris mon pied, mais grave.” Un pied du réel au virtuel avec son partenaire pour “qu’il ne m’oublie pas” , lâche-t- elle l’air coquin : “Live cams, vidéos, photos, on a tout fait ! Avant le confi- nement, on se contentait de sextos. Depuis, j’ai bien appris !” RÔLE THÉRAPEUTIQUE Natacha concède volontiers le rôle “thérapeutique” de ces jouissances multiples contre l’anxiété et l’ab- sence de l’autre. “On a pu se voir un peu. Le sexe était différent, les pré- liminaires plus longs. J’avais plus besoin de câlins.” Juste le temps du confinement ? Non. Aujourd’hui, consciente de ses points les plus sensibles, Natacha peut mieux guider son partenaire vers ce qu’elle aime. “Il me faut quelqu’un ouvert d’esprit qui accepte de mettre du piment dans notre vie sexuelle. Je suis plus exigeante car plus atten- tive à mon plaisir.” Dans une époque © SHUTTERSTOCK
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