ANFORM MARTINIQUE N96

mai - juin 2021 • anform ! 129 Wilhem Belocian, Ketty Cham, Laëticia Bapté, Naf issatou Thiam. Ketty, quel fut ton parcours en tant qu’athlète ? J’ai commencé par le Sport études de Baimbridge, où j’étais entraî- née par Victor Sesostris qui m’a orientée sur le 100 m haies. Ma meilleure performance fut une 3 e place des Championnats de France 1989 juniors. Je suis ensuite partie en Métropole faire mes études à l’UFR Staps de Gre- noble, où je suis restée jusqu’à l’année du master. La licence avec la spécialité “entraînement” en poche, j’ai pris conscience que je préférais entraîner qu’être athlète. Pourquoi es-tu revenue en Guadeloupe ? Dans un premier temps, j’ai obtenu le Capeps en 2003. J’ai donc enseigné comme professeur d’EPS avant de réussir le professorat de sport en 2010. En concertation avec la Fédération française d’ath- létisme, j’ai été immédiatement nommée comme coordonnatrice sur les Antilles-Guyane et je suis donc revenue en Guadeloupe d'où je suis originaire. Quelle satisfaction trouves-tu à entraîner ? Depuis mes premiers pro- grammes d’entraînements, j’ai pris conscience que j’adore mûrir une planification, en choisissant les petits plus qui seront une clé de la performance. La très haute per- formance se joue sur des détails, tant la densité des compétiteurs au niveau mondial est grande. J’aime les émotions que je ressens en compétition, voir mes athlètes réussir, après m’être régulièrement remise en cause, pour les amener à ce niveau. Il me tient à cœur de contribuer à faire d’eux des hommes ou des femmes. Comment as-tu vécu émotionnellement le récent titre européen en salle de Wilhem Belocian ? J’étais chez moi, en Guade- loupe, et je me levais dès 4 h du matin pour suivre en direct les épreuves diffusées sur internet, de Pologne, où se déroulaient ces championnats. J’ai res- senti beaucoup de fierté quand Wilhem a gagné. Bien évidem- ment, il y a aussi une immense joie, quasiment incommensu- rable. Wilhem s’est vraiment arraché sur la ligne d’arrivée pour l’emporter en 7’’42 devant l’Anglais Pozzi qui était vraiment très fort. Au-delà de la victoire, il faut retenir la régularité de Wilhem sous les 7’’50 cet hiver. Ce qui prouve qu’il a franchi un cap chronométrique. •••

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