ANFORM MARTINIQUE N91
juillet - août 2020 • anform ! 7 ••• Parmi les 35 jeunes chercheuses récompensées par le prix Jeunes talents France 2019 “Pour les femmes et la science” délivré par la fondation L'Oréal et l'Unesco, deux sont originaires des Antilles. Elles s’appellent Aude Pavilla et Lyza Hery. Portraits croisés. PAR MSR Qui êtes-vous ? Aude Pavilla : J’ai grandi et fait ma scolarité en Martinique. J’ai toujours été fascinée par le monde qui nous entoure. À l’heure des grands choix pour les études, les sciences l’ont emporté. Ce parcours a été et reste stimulant et gratifiant. Lyza Hery : J’ai 28 ans, je suis née en Guadeloupe et originaire de Terre- de-Haut où j’ai grandi. J'ai eu la chance d'avoir mes frères comme modèles. Ils ont fait un brillant par- cours scientifique et j'ai voulu suivre le même, mais plus spécifiquement dans les sciences naturelles. J’ai choisi ce domaine car bien que l’on ait une bonne connaissance du fonctionnement de notre corps ou de la biodiversité, il reste encore énormément de zones d’ombre dans l’infiniment petit (le fonctionne- ment des cellules et les interactions entre elles, par exemple). L’envie de répondre aux questions : “Pourquoi et comment fonctionne ce monde microscopique ?” , m’a entraînée petit à petit dans la recherche. Vos études ? AP : Après mon bac scientifique, j’ai fait une classe préparatoire aux grandes écoles au lycée de Belle- vue, puis à l’issue, l’enseignement et la recherche comme choix pro- fessionnels se sont confirmés. J’ai alors décidé d’intégrer un magistère de physique fondamentale et appli- quée à Orsay que j’ai terminé avec un master en imagerie médicale. L’opportunité s’est ensuite présentée pour la thèse. LH : J’ai fait toutes mes classes jusqu’au diplôme de licence en Guadeloupe. J’ai eu un baccalau- réat scientifique, j’ai fait 2 années de Paces (médecine) pour finalement me diriger en licence de biologie- biochimie à l’Université des Antilles. J’ai fait le choix de partir à Bordeaux faire un master en biologie cellulaire et physiopathologie. J’ai ensuite décidé de rentrer en Guadeloupe et de continuer dans la recherche en réalisant ma thèse. Je suis actuel- lement en 3 e année de doctorat au laboratoire d'étude sur le contrôle des vecteurs de l’Institut Pasteur de Gua- deloupe. Pouvez-vous nous présenter vos travaux de recherche ? AP : Ils portent sur le développement d’une méthode d’évaluation simulta- née de la diffusion et de la perfusion cérébrale avec l’imagerie par réso- nance magnétique (IRM) appliquée au diagnostic de l’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique. L’AVC est une véritable problématique de santé publique. La Martinique n’est pas épargnée. Alors que deux séquences distinctes sont nécessaires à ce jour © DR Aude Pavilla, post-doctorante (biologie et médecine) travaille sur une nouvelle méthode pour diagnostiquer les AVC.
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