ANFORM MARTINIQUE N91

48 anform ! • juillet - août 2020 Ma sante 2 Il existe plusieurs types de douleurs. VRAI Il y a deux grands types de douleurs : les douleurs aiguës (qui servent de signal d'alarme) et les douleurs chroniques (qui sont des douleurs installées de façon durable). Il existe en outre trois grands mécanismes pour expliquer la douleur. La douleur nociceptive cor- respond à l'atteinte d'un des capteurs spécifiques de la douleur. En cas d'agression de notre organisme, elle fonctionne comme un signal d'alarme et provoque des douleurs aiguës. La douleur neuro- pathique correspond non pas à l'atteinte d'un récepteur de la douleur, mais à une lésion nerveuse. Ce type de douleur est souvent ressenti comme des décharges électriques, des picotements, des sensations de brûlures ou de froid. Enfin, la douleur dysfonctionnelle a pour cause une modulation des voies de la douleur dans le cerveau. Elle est donc psychique, mais n'en est pas pour autant imaginaire. © ISCTOK 3 Les antalgiques soulagent toujours la douleur. FAUX Cela dépend bien évidemment du type de douleur. Les antalgiques diminuent la douleur en bloquant la transmission du “message de douleur” via le signal nerveux. Ainsi, dans la plupart des cas, le paracétamol peut faire effet. Il existe en outre, plusieurs niveaux d’antalgiques (palier 1 à 3). Cependant, les antalgiques ne soignent pas la cause de la douleur et dans certains cas, comme les douleurs dysfonction- nelles, ils n'ont strictement aucun effet. 4 Les médecines dites douces de traitement de la douleur relèvent du charlatanisme. FAUX Les thérapies complémentaires pour le traitement de la douleur que sont l'hypnose, l'acupuncture, les techniques manuelles (massages, positions...) ou encore la relaxation ont maintenant leur place à l'hôpital. En effet, les techniques d'imagerie médicale ont montré qu'elles étaient réellement efficaces pour réduire la douleur. Attention tout de même aux guérisseurs autoproclamés qui soulagent davantage le porte- monnaie que la douleur ! 5 Au fil de l'évolution, l'accouchement a rendu les femmes moins sensibles à la douleur. VRAI Sur ce point, les études scientifiques divergent. Une étude parue en 2012 dans Journal of pain a montré que pour certains types de douleurs (notamment articulaires, musculaires...) le seuil douloureux des femmes était plus bas que celui des hommes. Ainsi, elles auraient plus mal pour un même événement. De plus, les œstrogènes (hormones féminines) auraient tendance à réduire la production d'endorphine (l’antidouleur naturel de notre corps). Cepen- dant, une étude récente de l'université McGill (Canada) apporte un nouvel éclairage. Les chercheurs ont soumis des souris mâles et femelles, mais aussi des hommes et femmes à de petites brûlures, réitérées le lendemain. Le deuxième jour, les hommes, comme les souris mâles, avaient encore plus mal. Ils gardaient un souvenir précis de la douleur et l'antici- paient. Bref, la composante psychique prenait le dessus pour amplifier la douleur (le signal d'alarme devenait plus efficace). En clair, les hommes, comme les souris mâles devenaient plus douillets. Au contraire, les femmes gar- daient moins le souvenir de la douleur. Elles étaient moins stressées, restaient plus stoïques et avaient moins mal.

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