ANFORM MARTINIQUE N91
12 anform ! • juillet - août 2020 Le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France dresse le portrait-robot des fumeurs. Ce sont majoritairement des hommes (54 %), de moins de 55 ans (81 %), en précarité socio-économique (moins diplômés, deux fois plus au chômage) et en moins bonne santé mentale (anxiété, épisodes dépressifs, insomnies chroniques...). “Ces données s'avèrent particulièrement utiles dans la lutte contre le tabagisme.” actu © ISTOCKPHOTO Depuis le 1 er avril 2020, le test HPV (papillomavirus humains) est remboursé par l’Assurance maladie chez les femmes à partir de 30 ans dans le cadre du dépistage du cancer du col de l'utérus. Le prélèvement se déroule comme un frottis. Mais au lieu de faire une analyse de cellules, on réalise une analyse de virus. Cette technique a l’avantage d’être plus sensible que le frottis, qui était remboursé en première intention jusqu’à présent. La Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale se félicite de cette avancée majeure ! Le test HPV enfin remboursé ! FUMEURS : qui êtes-vous ? Plus de 200 espèces de moustiques sont recensées en Guyane. Heureusement, toutes ne sont pas vectrices de maladies ! 200 Sur les 427 espèces évaluées, près de 15 % de la faune en- démique de Martinique est en danger. C’est ce que révèle une étude de l’Union internationale pour la conservation de la nature. “Au total, 15espèces ont déjàdisparu, 62 sontmenacées et 56autres sont quasi-menacées.” En cause, l’urbanisation, les pes- ticides (chlordécone), la pollution lumineuse qui perturbe les espèces nocturnes comme le murin de la Martinique, la pêche, et l’introduction d’espèces envahissantes comme le rat noir, la petitemangouste indienne ou l’iguane commun. Martinique 15 espèces ont disparu ! Une étude de l'Université de Californie pointe la responsabilité de l'activité humaine et de la destruction de la biodiversité dans l'apparition de nouveaux virus venus du monde animal. Le Sars- Cov-2 mais aussi le Sars-Cov ou encore le H1N1, tous ces virus, responsables de graves épidémies, proviennent d'animaux sauvages ou d'élevages. En étudiant 142 cas de zoonoses, les chercheurs se sont rendu compte que parmi les espèces sauvages menacées, celles dont les populations sont en baisse en raison de l'exploitation et de la perte d'habitat partagent plus de virus avec les humains. “Ces données illustrent la manière dont l'exploitation de la faune sauvage et la destruction de l'habitat naturel sous-tendent les transferts de maladies, nous confrontant au risque de maladies infectieuses émergentes.” Un lien entre virus et biodiversité
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