ANFORM MARTINIQUE N89

42 anform ! • mars - avril 2020 Suis-je contaminée à la chlordécone ? J’ai, comme tout le monde, bu de l’eau du robinet, mangé des racines et du poisson, été me baigner à la rivière, respiré l’air censé pur de nos îles. Alors, c’est décidé, je vais faire le test ! Pour savoir. PAR ANNE DE TARRAGON Chlordécone : je fais le test ! Rapport d’analyse © ISTOCPHOTO Ma sante A ujourd’hui, un parti- culier peut tester son taux de chlordécone sanguin. Il suffit pour cela de se rendre dans un labora- toire de biologie médicale et d’y réaliser une simple prise de sang. Le prélèvement partira ensuite pour l’Hexagone où il sera analysé et le taux de contamination à la chlor- décone évalué. Si le prélèvement est fait sur place, les analyses, elles, ne le sont pas, non faute de compétences, mais de machines et automates nécessaires à cette investigation. “Il faut unéquipement particulier. La techniqueutiliséeest de la chromatographie en phase liquide, couplée à de la spectro- photométrie de masse. Le jour où l'Assurance maladie remboursera ce test et qu'on aura suffisamment de demandes prises en charge, on pourra envisager de faire les inves- tissements nécessaires”, explique Patricia Tamby, pharmacienne biolo- giste. Faible volume de demandes ? Pourtant, je suis sûre que cela inté- resse de nombreuxAntillais de savoir oùils en sont avec cet ennemi public numéro 1. Le hic ? Si vous voulez réaliser ce test, il vous en coûtera environ 142 euros. Et s’il ne néces- site pas de prescription médicale, il n’est malheureusement pas encore remboursé par l’Assurance maladie, même si on annonce qu’il le sera très prochainement (voir encadré). 3 SEMAINES D'ATTENTE Pas besoin d’être à jeun pour réali- ser le prélèvement. Je n’aime pas les prises de sang, mais c’est pour la bonne cause. Constitution du dossier médical. La secrétaire m’ap- prend que je suis la première dans ce laboratoire à réaliser le test qui est pourtant proposé depuis février

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