ANFORM MARTINIQUE N89
20 anform ! • mars - avril 2020 “80 % des personnes ayant une activité sexuelle seront un jour ou l’autre confrontées au papillomavirus (HPV)”. ••• © ISTOCKPHOTO Une vaccination en deux à trois étapes Le Gardasil 9 protège contre neuf types de HPV et s’admi- nistre chez son médecin traitant, son gynécologue, son pédiatre ou sa sage-femme. • Pour les garçons et les filles : entre 11 et 14 ans (deux doses), avec un rattrapage possible entre 15 et 19 ans (trois doses). • Pour les hommes ayant des relations homosexuelles : jusqu’à 26 ans (trois doses). australien. “Dans ce pays, 80 % des filles et des garçons ont été vaccinés. Conséquence : l’appari- tion de condylomes ano-génitaux et de lésions précancéreuses a très nettement diminué. Dans une dizaine d’années, je ne doute pas quenous aurons les premiers résul- tats concernant la diminution de cancers attribuables auHPV” , pour- suit l’épidémiologiste. COUVERTURE VACCINALE INSUFFISANTE Selon la HAS, 10 ans après les premières recommandations, la couverture vaccinale reste très insuf- fisante au regard des objectifs fixés par le Plan cancer. À l’échelle de la France, seules 24 % des jeunes filles se sont fait vacciner selon un schéma complet à 16 ans, ce qui est bien en dessous de l’objectif de 60 % fixé à l’horizon 2019. “En Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, les taux ne dépassent pas les 15 %” , complète Frédérique Dorléans. Les raisons ? Les profes- sionnels de santé rencontrent de vraies difficultés à faire accepter ce vaccin. “Il doit êtreadministréavant ledébut dela viesexuellepour opti- miser sonefficacité. Or, cesujet est rarement abordéavecsonmédecin defamille” , explique le Dr Melki. De fortes réticences existent aussi face à la vaccination. Maman d’une fille de 14 ans et d’un garçon de 17 ans, Peggy n’y a jamais pensé. “Je me méfie des vaccins car j’ai peur des effets secondaires. J’ai déjà res- pecté toutes les recommandations entermesdevaccination. Jepréfère m’arrêter là.” Selon le Dr Melki, l’expérience a pourtant prouvé que les effets secondaires se limitent à des rougeurs localisées et des dou- leurs musculaires ou articulaires, dues à l’injection. La restauration de la confiance auprès du public sera certainement le premier enjeu de la généralisation de la vaccination contre le HPV.
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