ANFORM MARTINIQUE N89
mars - avril 2020 • anform ! 119 2. Bien biner “Le binage consiste à ameublir la couche super- ficielle du sol, afin de l'aérer” , explique Françoise Rousseau.Sous l’effet des arro- sages et des pluies, une “croûte” se forme à la surface du sol. L’eau passe plus difficilement. Briser cette croûte facilite la pénétration de l'eau d'arrosage vers les racines et assure une meilleure aération du sol. Le binage se réalise à l’aide d’une binette ou d’une griffe à trois dents, en effectuant des mouvements de va-et-vient à reculons, sur 2 cm de profondeur et sur un rayon de 30 cm autour des arbres et des arbustes. “L’adage affirme qu’un binage vaut deuxarrosages !” , confie la pépinié- riste. 3. Faire un paillage naturel Après le binage, le paillage est la solution reine, pour de nombreuses raisons. Il permet de conserver l'humidité, en limitant l'évaporation, et d’enrayer la pousse des herbes sauvages. Même si de nombreux paillis (film plastique, toile tissée…) sont commercialisés, rien ne vaut le paillage naturel. “Unbonpaillagese compose de feuilles, de brindilles sèches, de déchets de broyage (petits bois, palmes de cocotiers ou de palmiers, cartons...). Évitez les troncs de bananiers et les noix de coco qui peuvent provoquer des maladies et l’arrivée de mous- tiques. Prenez garde à bien laisser unespaceentrelepieddela plante et le tapis de paillage”, détaille Françoise Rousseau. S'il est assez épais (5 cm), le paillage nourrit et régénère le sol, lui apportant des éléments fertilisants essentiels. “Pour une fraîcheur garantie, il faut renouveler lepaillagedès quelesol réapparaît !” 4. Arroser malin “L’arrosage doit se faire à la fin de la journée, au pieddes arbres, afin que l’eau ne s’évapore pas avec le soleil” , recommande Françoise Rousseau. Les plantes peuvent ainsi profiter toute la nuit de l'eau apportée, contrairement à un arro- sage en journée. La régularité est importante pour ne pas provoquer de choc hydrique, qui affaiblit les plantes. Une bonne astuce consiste à installer “une bouteille découpée liée à un goutte-à-goutte”, propose la pépiniériste, qui permet d'arroser régulièrement, en profondeur, juste avec la bonne quantité. 5. Installer une ombrière En cas de soleil trop vif, l’ombrière limite les brûlures sur le feuillage, les fruits ou les jeunes plants. Elle se présente en magasin sous forme de toile solaire ou de “toile tissée vertequi va tamiser lesoleil jusqu’à 75 %. Plus naturellement, il peut s’agir d’une liane couvrante (mara- cudja, christophine...) installée en pergola”, préconise Françoise Rousseau. L’armature se réalise, par exemple, avec quelques piquets de bambous plantés tous les 2 m. Sur les semis ou les jeunes cultures, De l’eau solide ! Un ingénieur chimiste mexicain, Sergio Jesús Rico, a inventé un système d’eau solide pour lutter contre la sécheresse : de l’eau en gel ! Pour la gélifier, il a utilisé un polymère au pouvoir absorbant musclé, le polya- crylate de potassium. Puis, il l’a réduit en une poudre biodégradable non toxique, capable d’absorber et de stocker 500 fois son poids en eau. de simples cageots retournés ou de vieux parapluies peuvent faire l’affaire ! 6. Repousser les herbes sauvages “Il est préférable d’arracher les mauvaises herbes durant la saison sèche. Autrement, elles prolifèrent, absorbent l'énergie des plantes et des arbres à protéger.” 7. Prévenir Toutes ces précautions ne valent pas une bonne prévention ! “Les plantes doivent être bien entretenues avant la période sèche, grâce à un arro- sagerégulier,l’apport decompost et une taille d’entretien”, insiste Fran- çoise Rousseau. © ISTOCKPHOTO
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