ANFORM MARTINIQUE N89

mars - avril 2020 • anform ! 113 3. Un amour inconditionnel pour la pratique de leur sport. Quasiment tous les champions qui survivent au passage des 30-35 ans aiment pro- fondément pratiquer leur sport. Ils ont structuré leur vie autour de leur pratique et elle guide au quotidien tous leurs faits et gestes.Ils mangent, respirent, dorment en pensant à l’entraînement ou à la compétition à venir. Se battre pour se maintenir au plus haut niveau participe à leur équilibre de vie, et leur permet de supporter les sacrifices qu’impose le haut niveau. 4. Une gestion très intelligente de leur corps. Ces champions ont par- faitement intégré que le temps joue contre eux et mettent en place des stratégies pour éviter les blessures et la lassitude.Ils savent mieuxque qui- conque faire des choixavisés quant à leurs objectifs sportifs et planifier leurs entraînements, en sachant s’économiser. Pour y parvenir, ils identifient les objectifs prioritaires. Ils savent dire non aux sollicita- tions extérieures comme celles des médias, pour rester concentrés sur leurs entraînements. Ils savent aussi faire des coupures entre les saisons sportives pour laisser à leur corps la possibilité de récupérer et retrouver de la fraîcheur mentale.Àl’image de Roger Federer qui, à bientôt 39 ans, sait parfois faire l’impasse sur un tournoi du Grand Chelem dont la surface ne lui convient pas (Roland Garros notamment), pour aborder plus fort ceux où il est dominateur comme Wimbledon. ■ Kelly Slater, le dieu du surf Il continue aujourd’hui à surfer au plus haut niveau mondial,40ans après ses débuts sur les vagues.Il a commencé le surf à l’âge de 8 ans.Il fut 11 fois champion du monde,ce qui fait de lui à la fois le plus jeune et le plus vieuxchampion du monde de l'histoire du surf.Ultra-dominateur dans sa discipline pendant 20ans,Kellya tenté cette année le pari fou de se qualifier pour les Jeuxolympiques de Tokyo,à l’âge de 47ans.Bien que se classant à nouveau parmi les huit meilleurs du monde au terme du Pipeline Masters d’Hawaï 2019, il a échoué d’un souffle dans sa quête pour les JO,devancé par deuxautres Américains.Il ne sera hélas pas du voyage,mais garde une motiva- tion intacte. ■ Merlène Ottey, la légende du sprint Alors qu’elle n’a que 18 ans, la Jamaïcaine participe dès 1980 aux Jeux olympiques, sur 200 m, où elle glane la médaille de bronze.Elle est toujours médaille de bronze 20ans plus tard,cette fois sur 100m,auxJO de Sydney.Elle devient à trois reprises championne du monde en plein air (sur 200m en 1993et 1995,et au titre du relais 4x100men 1991),et aussi triple cham- pionne du monde en salle (sur 200 m en 1989 et 1991, et sur 60m en 1995).Bien qu’elle n'ait jamais obtenu la consécration olympique, elle est montée neuf fois sur un podium olympique. En 2010, elle a réussi un chrono incroyable de 11 s 67 sur 100 m. Dingue,à l'âge de 50ans ! ■ Jeannie Longo, la princesse de la petite reine La Française a fait preuve d'une longévité spor- tive exceptionnelle, bien qu’elle ait atteint la très haute performance tardivement. En effet, elle a gagné le premier de ses 13 titres mondiaux de cyclisme en 1985, à 26 ans. Elle s’est ensuite construit un palmarès unique dans le sport fran- çais, avec 59 victoires aux Championnats de France, et une immense consécration en 1996, avec une médaille d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta alors qu’elle est déjà âgée de 37 ans. Aujourd’hui, à bientôt 61 ans, elle demeure une compétitrice dans l’âme en se préparant pour les Championnats du monde master. Elle a encore gagné en 2019 la Course sur route des 100km,à Varèse en Italie,dans la catégorie des 60-64ans. © ISTOCKPHOTO © WWW.OLYMPIC.ORG © FANNY SCHERTZER - WIKIPEDIA 3 champions d'exception

RkJQdWJsaXNoZXIy NzAwODEx