ANFORM MARTINIQUE N87

46 anform ! • novembre - décembre 2019 Ma sante © ISCTOK Jamais testés sur l’homme, bon marché et mortels, les nouveaux produits de synthèse (NPS) sont aussi redoutables que leur packaging est soigné et coloré. PAR MATHIEU RACHED Paradis artificiels La menace des nouvelles drogues M é t h o x é t am i n e , 6-APB, 2C-X… Ces noms ne vous disent probable- ment rien. Ils font partie des nouveaux produits de synthèse (NPS), des substances psychoactives qui tentent de reproduire les effets de drogues “classiques”, comme l’ecstasy, les amphétamines, la cocaïne, le can- nabis, le LSD... Proches, mais pas identiques des drogues qu’ils pro- mettent d’imiter. PAS CHERS Commercialisés sur internet sous le nom de “spice”, “buddha blue”, “Yucatan fire” , les NPS sont souvent présentés de manière détournée en tant qu’engrais de jardin, de sels de bain ou d’encens. La plupart sont produits et importés de Chine et, dans une moindre mesure, d'Inde. Dans l'UE, selon l'Observatoire européen, seuls la Pologne et les Pays-Bas ont signalé des produc- tions de NPS sur leur territoire. “ Àla différence des drogues classiques, leur caractère synthétique permet une production indépendante des cultures, réduisant ainsi les coûts et par conséquent les prix de vente, qui sont parfois modiques” , explique l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Les NPS sont apparus en France en 2008. Depuis, chaque année, quelques dizaines de nouveaux produits arrivent sur le marché, jusqu’à 55 en 2014 qui fut

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