ANFORM MARTINIQUE N87

36 anform ! • novembre - décembre 2019 Dossier © ISTOCKPHOTO 3 Je retrouve ma capacité d’émerveillement L’enfant s’émerveille devant un oisillon, un crabe galopant sur le sable, une bulle de savon irisée… Parce que son regard est neuf, parce qu’il découvre tout ce qu’il voit, parce que tout est jeu, parce que tout est plaisir. “Jusqu’à 8 ans, rappelle Catherine Maquère, l’enfant vit dans un monde plein d’ima- ginaire, de fantastique, de petite souris et de père Noël, de bisous magiques qui guérissent. Cela l’aide à trouver des ressources pour gérer les moments difficiles” . Je retrouve cette faculté de m’étonner. J’oublie mes schémas de pensée, mes expériences antérieures, mes conditionnements. Je reviens aux questions essentielles que je me posais enfant, aux innombrables pourquoi, comment ça marche, à quoi ça sert, c’est qui ? 4 Je dé-dra-ma-ti-se ! En tant qu’adulte, je ne prends rien à la légère, comme si cela risquait d’altérer mon image et mon sérieux. Je m’efforce donc de retrouver de la légè- reté, de prendre les événements comme ils viennent et de considérer les autres avec détachement. Autrement dit, en me posant toujours la question clé : “Est-ce si grave que ça ?” L’enfant n’a pas de souci, il ne voit aucune complication, il n’anticipe sur aucune contrariété, sur aucun empêchement à son plaisir et à sa joie immédiate. Je choisis de changer d’angle de vue, en envisageant le positif en toute chose et en relativisant. ✽ Comment faire ? • Je fais des bêtises : je saute dans les flaques d’eau, je mange des bonbons comme un enfant et/ou avec mes enfants, je fais des grimaces, une méga-bataille d’oreil- lers, je lèche le saladier plein de pâte à gâteau, je plonge mes doigts dans le pot de confiture pour attraper le gros morceau de mangue… • Je fais de la méditation active : je me remémore le ou les grands moments d’insouciance de mon enfance. Je retrouve les images, les sensations physiques qui étaient présentes, les émotions (la joie, la paix, la sécu- rité, l’amour…). J’inspire profondément et j’imagine que ces émotions positives se répandent à travers mon corps, comme un flux lumineux ou une pluie de paillettes dorées. Je me sens léger et apaisé. ✽ Comment faire ? • Je pars en voyage. L’idéal est de partir loin des habi- tudes, des rôles, des choses connues, pour retrouver une forme de spontanéité et d’enthousiasme. M’émerveiller devant de nouveaux paysages, découvrir d’autres modes de vie, m’ouvrir à d’autres cultures, apprendre une autre langue, être bousculée dans mes convictions, accepter d’être étonné. • Je m’émerveille de ce qui m’entoure, à portée de mon quotidien, car il s’agit moins de déplacement physique que d’ouverture d’esprit. Je m’intéresse au monde, à tout ce que je peux ydécouvrir et que j’ignore encore. • Je me laisse surprendre par une nouvelle activité. Je bouscule mes habitudes, sors de ma zone de confort, pour découvrir des ressources insoupçonnées.

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