ANFORM MARTINIQUE N87
novembre - décembre 2019 • anform ! 147 encore là et, au détour d'une réflexion maladroite de l'un ou de l'autre, ou de la famille, la fête peut dégénérer en pugilat. Elle maintient surtout les enfants dans un entre-deux malsain, dans l'espoir que les parents vont se réconcilier... Et cela les empêche de faire le deuil du couple parental et de passer à autre chose. GUERRE D’ESPIONNAGE L'autre piège à éviter, c'est d’entrer dans une guerre d'espionnage en utilisant les enfants comme inter- médiaires. A-t-il préféré le Noël chez papa ou chez maman ? Qui a offert le meilleur cadeau ? “Poser des ques- tions, c'est la meilleure façon de se sentir mal”, confirme AnnickCalaber. L'enfant comprendra ensuite très vite l'avantage qu'il peut tirer de ce jeu malsain pour obtenir ce qu’il veut. Et le cercle vicieux est enclenché. Il risque de vous coûter très cher et de vous remplir d'insatisfactions. Les fêtes des années suivantes, chacun pourra commencer à apprécier le bon côté des choses : apprendre à mieux connaître ses neveux et nièces, retrouver ses frères et sœurs sans la présence du conjoint, ou faire un noël avec des amis célibataires. “Il faut comprendre que la famille est en transition. Le premier noël n'est souvent pas satisfaisant et c'est normal. Mais les choses vont se mettre en place. Il ne faut pas oublier que le divorce a pour objet de faire cesser une situation doulou- reuse, pour que chacun puisse débuter une nouvelle vie.” Une nouvelle vie, avec de nouvelles habitudes, une nouvelle manière de passer les fêtes... dans un climat plus apaisé et plus heureux. “Certes, les parents ne forment plus un couple, ils ne fêtent plus Noël ensemble. Mais ils sont toujours parents, et offrent deux fois plus de cadeaux.”
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