ANFORM MARTINIQUE N87

146 anform ! • novembre - décembre 2019 psycho c'était très dur, confie Marie, 37 ans et mère divorcée de deux enfants de 7 et 9 ans. Je me demandais ce que j'allais faire. Je ne voulais pas me retrouver seule, mais pas non plus avec ma famille qui me reprocherait le divorce ou m'étoufferait sous sa sollicitude. Du coup, je suis restée avec des amis, mais ils étaient tous avec leurs enfants. Je me suis sentie très mal, abandonnée, et je suis partie très tôt.” Il lui a fallu 2ans pour appré- cier à nouveau les fêtes de famille de fin d'année. Pour les hommes, le ressenti social est un peu différent. Mais le mal-être est toujours là. “On n'arrêtait pas de me renvoyer l'image du célibataire qui allait pouvoir profiter de plaisirs individuels et être libéré de ses enfants. Le typique père qui ne sait pas gérer, confie Nathan, 41 ans et séparé depuis 2 ans. Le plus dur, c'est quand j'ai offert son cadeau à mon fils de 6 ans que je n'avais vu que quelques week-ends depuis le divorce. Il m'a dit que les toupies ne l'intéressaient plus. En quelques mois, j'avais perdu le contact...” Mais une fois les premiers moments diffi- ciles passés, la famille reprend ses marques. PARLER, RASSURER Si les parents ne dramatisent pas, et que l'enfant est préparé, il s'adaptera vite. Certes, les parents ne forment plus un couple, ils ne fêtent plus Noël ensemble. Mais ils sont toujours parents, et offrent deux fois plus de cadeaux. Un avantage qu'ils com- prennent tous assez vite ! Comment le préparer ? En lui expliquant sim- plement quels moments il passera avec l'un et quels moments avec l'autre. On peut par exemple fabri- quer un calendrier de l'Avent qui se prolongerait jusqu'à la fin des festivi- tés, figurant des papas Noël les jours avec papa et des mamans Noël les jours avec maman. Ne pas oublier de s'organiser pour voir les grands- parents, cousins, oncles, tantes des deux côtés de la famille. Et si l'enfant s'inquiète pour le parent absent ? “Il faut lui donner la possibilité de passer un coup de téléphone. Même le tout-petit peut appeler s'il en ressent le besoin, conseille Annick Calaber. Dites-lui simplement que s'il le sou- haite, il peut appeler, mais que s'il n'a pas envie ou pas le temps, il souhai- tera un bon noël le lendemain.” L'idée étant toujours de rassurer, de parler, de confirmer qu'on passe aussi un bon moment. Si l'enfant sent que le parent vit un moment difficile, il ne s'autorisera pas à profiter des fêtes et culpabilisera. Évidemment, il y a quelques pièges à éviter.Certains, dès la première année, passent Noël avec une ex, comme si de rien n'était. Une très mauvaise idée ! Car la colère est •••

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