ANFORM MARTINIQUE N82

janvier - février 2019 • anform ! 81 les pointes, elle hydrate et répare les cheveux ternes et cassants. On lui attribue également des propriétés antibactériennes, anti- inflammatoires, antiseptiques et cicatrisantes, ce qui en fait un bon allié contre les brûlures. Les anciens utilisaient sa graine, réduite en poudre, pour lutter contre l’asthme et comme emménagogue (qui provoque ou régularise le cycle menstruel). L’infusion des graines étaient utilisée comme fébrifuge. COLORANT Le fort pouvoir colorant de ses graines fait du roucou l’un des colo- rants alimentaires le plus utilisé au monde sous le nom de code E 160. Il colore les sauces, les confitures, les Mon huile de roucou maison ! Au détour d’une balade ou au marché, procurez-vous une quantité suffisante de graines. Portez de l’huile, neutre (300 ml) et 100 % biologique, à ébullition. Plongez les graines de roucou (2 càs) dans l’huile brûlante. Remuez délicatement et laissez infuser 2 jours. Une fois le mélange bien coloré, fil- trez-le et conservez-le dans un bocal hermétique : l’huile est prête à l’usage ! Pour la cuisine (en remplacement du safran, de la tomate ou du paprika), pour le corps… potages et même certains fromages comme l'Edam, la mimolette ou le Cheddar hollandais. L'eau, l'huile ou le beurre de roucou (appelé beurre rouge) servent à colorer le riz, les pâtes, les viandes blanches, les poissons, les légumes ou les fruits de mer. Dans la gastronomie cari- béenne, le roucou, moins onéreux en son temps qu’un concentré de tomate et facile à concocter, a accompagné des générations de gourmands dans ses fricassées d’écrevisses, macadams ou courts bouillons de poisson. Aujourd’hui, le beurre rouge ou l’huile de roucou se retrouvent encore sur l’étal des épiceries de quartier, du marché, et désormais en grande-surface ou boutique bio. © ISTOCKPHOTO

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