ANFORM MARTINIQUE N82
80 anform ! • janvier - février 2019 Peau-rouge de roucou Lipstick tree, woukou, annato, achiote, urucum… Derrière ces multiples appellations se cache le fameux roucou (Bixa orellana) . Utilisées en cuisine, en cosmétique et en pharmacie, ses petites graines n’en finissent plus de nous faire rougir… PAR CORINNE DAUNAR Précieuse huile L es Amérindiens s’en- duisaient le corps de roucou pour se proté- ger des moustiques, du soleil et des mauvais esprits. C’est de cet usage que viendrait le terme “peaux-rouges” ! Aujourd’hui, c’est en mémoire du génocide des Indiens Caraïbes que les groupes à pieds couverts de pâte de roucou défilent dans nos rues pendant le carnaval. BONNE MINE L’arbre est originaire d’Amazonie. Son fruit étonnant, recouvert de poils, cache de jolies graines triangulaires de couleur rouge. Elles renferment une grande quantité de bêta-carotène (100 fois plus que bien-e les carottes !), idéal pour préparer sa peau au soleil (la provitamine A renforce l’épiderme et stimule la mélanine). Attention tout de même, l’huile de roucou ne protège pas pour autant des UV ! Elle contient également du calcium, du soufre, du magnésium, du sélénium, du zinc, du cuivre et du manganèse. Le roucou a une action anti-oxydante grâce à la présence de bixine, un pigment caroténoïde naturel, et de vitamine E. Il entre aujourd’hui dans la fabrication de nombreux produits cosmétiques (savons, crèmes, poudres, rouge à lèvres…). Au quotidien, l’huile de roucou donne au visage un effet bonne mine. Elle s’utilise aussi sur les cheveux. En petite quantité sur les longueurs et © ISTOCKPHOTO
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