ANFORM MARTINIQUE N82
janvier - février 2019 • anform ! 107 qui tombe à pic ! Car j’ai bien peur de ne pas réussir à suivre ces randon- neurs qui semblent bien à l’aise dans leurs baskets. 16 h 40 Coup de sifflet, signal du départ. La nuit tombe vite en cette saison et Anna ne veut prendre aucun risque. Nous débutons la trace. Mince, j’ai oublié ma bouteille d’eau ! 16 h 50 Ma première bataille, je la livre contre la boue et les racines rendues glis- santes par la pluie. Elles recouvrent le sol à 90 %. Il y en a sur tout le parcours. La marche est rythmée par des cris de motivation. Mais le groupe s’étale vite, entre ceux qui ont une foulée rapide et les autres. Je suis un peu surprise par le rythme. Je reste avec prudence en queue de peloton avec Astrid, une débutante, et un randonneur aguerri qui ferme la marche, par sécurité. Ma seconde bataille commence. Une lutte achar- née contre mes pensées toutes aussi négatives les unes que les autres. C’est sûr, je vais finir en bas de la falaise, après avoir glissé sur ces maudites racines. 17 h Petit à petit, je parviens à faire le vide. Un pas après l’autre. “Explo- rer, découvrir, aller vers l’essentiel”, m’aide Anna. Nous rencontrons quelques randonneurs, mais seul notre petit groupe soudé existe. “J’aime beaucoup la pratique du sport, mais je la préfère en groupe. Le partage décuple la motivation et les émotions”, avoue Anna. J’ai oublié le reste du monde. 17 h 15 “La randonnée est devenue un besoin”, me confient d’autres ran- donneuses. Rando après rando, le corps acquiert une meilleure énergie. Et les bienfaits de la marche sont nombreux : amélioration de la pres- sion artérielle, de l'indice de masse corporelle, meilleures capacités cardio-vasculaires,meilleurehumeur… 17 h 25 Courte pause conviviale en haut d’une montée, afin d’attendre le reste du groupe. “Ça va descendre !” , prévient Anna. C’est reparti. Je râlais déjà lors de la montée. Mes genoux pestent à la descente. J’ai conscience de la forêt, des bruits, des odeurs, des formes. Il paraît que marcher dans la nature, en particulier en forêt, permet de libérer les idées, de réduire consi- dérablement le stress et d’améliorer les états dépressifs. 17 h 30 Il fait presque nuit. Nous arrivons au bord d’un joli bassin, non loin de notre point de départ. “À l’eau !” , lance gaiement une randonneuse. Jamais je n’ai trouvé la rivière de La Traversée si agréable. Un moment de détente absolu. Puis, aidés de lampes frontales, les randonneurs me guident jusqu’au parking. Je suis morte de soif, vidée, mais ravie. Plus d’infos Facebook : Les Randos After work © BRUNO COUTANT © CÉLINE GUILLAUME © DR
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