ANFORM MARTINIQUE N80

septembre - octobre 2018 • anform ! 81 pour ma santé ? nible sur le site internet, pratique pour faire remonter tout problème sanitaire lié aux sargasses. Des signalements complémentaires aux données trans- mises par les médecins sentinelles qui nous tiennent régulièrement au courant des troubles relevés. Comment se protéger ? La consigne, c’est de ne pas rester au vent des sargasses si les algues n’ont pas été ramassées et de ne pas assis- ter aux prélèvements. La plupart du temps, les personnes vont loger chez la famille ou chez des amis le temps du ramassage. Quels sont les risques à long terme ? Le Haut conseil de la santé publique a fait des recommandations. Si ces consignes ne sont pas respectées, il peut y avoir une atteinte à la santé. Le HCSP détaille bien dans son dernier rapport les risques liés à l’H2S et au NH3 (voir encadré). Ces gaz n’ont pas un effet de bioaccumulation. L’hydrogène et l’ammoniac passent Les risques d’une exposition forte et répétée • Le Haut conseil de la santé publique précise dans son dernier avis que l’ammoniac est un gaz volatile incolore avec une perception olfactive très variable : quelques dixièmes de ppm à plus de 100 ppm. Si très peu d'études existent, une conclusion a permis de noter une augmentation des troubles respiratoires aigus chez des enfants fréquentant une école proche d'une usine fabriquant des fertilisants. Ils étaient exposés à un maximum de 1 ppm, sur une période de 6 mois. • Plus lourd que l'air, le sulfure d’hydrogène, est un gaz incolore qui possède une odeur caractéristique d'œuf pourri. Si très peu de données sont disponibles pour une exposition chronique au sulfure d’hydrogène par inhalation, le Haut Conseil de Santé Publique explique que des expositions répétées à des concentrations entre 50 et 100 ppm, peuvent provoquer divers troubles au niveau du système nerveux, avec des céphalées, de la fatigue, des insomnies, une perte de la libido et des troubles de la mémoire. Le gaz affecte aussi le système digestif donnant des nausées et des diarrhées. Il a également été décrit des irritations des voies respiratoires, de la peau ou du système oculaire, avec une régression des signes après éviction pendant 24 à 72 h. ••• © ISTOCKPHOTO

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