ANFORM MARTINIQUE N80
septembre - octobre 2018 • anform ! 75 Une affaire de mode Dans l’Égypte antique, les sourcils sont redessinés au khôl, chez les hommes comme chez les femmes, comme en témoignent les peintures murales, de même que les fioles à khôl retrouvées dans les fouilles archéologiques. Dans la Rome antique, le sourcil est plutôt bien fourni, parfois même accentué avec de faux sourcils... en poil de chèvre. À la Re- naissance italienne, exit le sourcil ! Chez les femmes riches, ils sont, de même que les cheveux en haut du front, complète- ment épilés. Ce qui explique l'absence de sourcils de la Joconde . Une mode que l'on retrouve dans les années 1930, où les actrices du cinéma en noir et blanc, à l'instar de Marlène Dietrich, suppriment tous poils de l'arcade pour les remplacer par un trait finement dessiné au crayon. Depuis une petite dizaine d'années, la tendance est au sourcil épais, dense, noir et graphique, à l'image de la top Cara Delevingne ou de l'actrice Emilia Clarke de la série Game of Throne . tion des larges arcades de nos ancêtres en un os frontal plus vertical, chez les humains modernes, a certainement contribué àune fortemobilité des sourcils offrant des émotions plus subtiles”, notent les auteurs de l'étude. Ainsi, nos sourcils seraient progressivement apparus afin d'accentuer la traduction des émotions sur notre visage et la communication non verbale. Une idée intéressante puisque les sourcils prennent effectivement une forme différente selon que l'on exprime le doute (sourcils froncés ou un sourcil qui pointe vers le bas, l'autre pas), la colère (accent circonflexe inversé), la surprise (sourcils remontés), la joie (sourcils qui s'écartent légèrement vers l’extérieur), la tristesse (sourcils qui descendent)… © ISTOCKPHOTO
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