ANFORM MARTINIQUE N80

septembre - octobre 2018 • anform ! 51 ••• © ISCTOK 1 Des pilules “à la carte” Les pilules actuellement sur le marché sont 20 fois moins dosées en hormones qu’avant. Ce qui veut dire qu’elles ont aussi 20 fois moins d’effets secon- daires. On les recommande aux femmes entre 15 et 35 ans. “Ces pilules, explique le Dr Michel Gualandi, miment dans leur dosage le fonctionne- ment naturel des hormones dans le corps. Avec les pilules de troisième génération, il y a eu un risque de phlébite accrue même si le taux restait faible. Aujourd’hui, les effets secondaires sont quasi nuls, autant sur le poids que sur la libido, les migraines, les œdèmes ou les varices. Évidemment, il faut être rigoureuse et la prendre tous les jours.” Attention à ne pas confondre ces pilules faiblement dosées avec les pilules micro-dosées (qui ne contiennent donc que de la progestérone) qui, elles, ne sont pas tota- lement fiables (1 à 3 % de grossesses). Les pilules micro-dosées sont réservées aux patientes qui ont des contre-indications ou des antécédents, comme un cancer du sein par exemple, ou qui acceptent le risque de grossesse. “Certaines pilules permettent de diminuer le risque de cancer de l’endomètre même si ça n’a pas encore été évalué. En effet, une pilule faiblement dosée ou progestative amincit la paroi de l’endomètre.” Les progrès qui ont été faits le sont aussi sur la forme. On peut aujourd’hui choisir de prendre une pilule avec des règles tous les mois ou tous les 3 mois. Et même des pilules qui suppri- ment les règles. “C’est une véritable révolution et une grande avancée pour les femmes dont les règles sont abondantes, douloureuses ou pour celles qui ont certains métiers, de pouvoir choisir de ne plus en avoir. Et contrairement aux idées reçues, il n’est pas dangereux de ne plus avoir de règles. Ça a été médi- calement évalué.” 2 L’implant contraceptif Composé d’un bâtonnet cylindrique, il se place sous la peau sur la face interne du bras sous anesthésie locale. “Il existe depuis 10 ans. On a donc du recul, explique le Dr Gualandi. C’est une méthode simple et fiable. Placé pour 3 ans, il diffuse des doses très faibles de progestérone et stoppe l’activité des ovaires. Il faut un délai de 3 mois pour que le corps s’habitue. Il peut ne pas convenir à10-15 % des femmes qui ont des saignements et rarement une prise de poids limitée et transitoire (cela dépend aussi du type d’alimentation).” 3 Le condom invisible Une équipe de scientifiques de l'Université Laval à Québec cherche à mettre au point un préservatif invisible, sous la forme d’un gel agissant comme une pellicule de protection une fois atteinte la température du corps. Il permettrait d’éviter les grossesses mais aussi les MST. Plusieurs heures après les rap- ports sexuels, cette pellicule se dissoudrait et s’évacuerait par le vagin. Cela semble fonc- tionner sur les animaux. Pour les humains, il faudra encore attendre un peu.

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