ANFORM MARTINIQUE N80

164 anform ! • septembre - octobre 2018 Bande à part les kinés en sont fous ! Le K-tape, bandage adhésif thérapeutique découvert dans les années 1980 et propulsé par les Jeux Olympiques de 2008 puis 2012, a conquis les sportifs et les kinés du monde entier. PAR CAROLINE FIAT forme K-tape : I l y a quelques années encore, on se retournait sur ces bandes autocollantes colo- rées entourant les membres des sportifs, qu’ils soient adeptes de trail ou joueurs de balles.Depuis, l’étonnement a laissé la place à l’habitude et des couleurs moins criardes ont “pacifié”le terrain. SOUPLESSE À défaut d’être discrètes, ces bandes fluo sont bien utiles. Elles servent principalement à soulager la gêne et la douleur occasionnées par les troubles musculo- articulaires tels le syndrome rotu- lien ou les inflammations comme l’aponévrosite plantaire (inflam- mation d’un tendon situé sous le pied). Mais elles peuvent aussi servir de strapping léger, offrant une contention souple sans les désavantages du strapping clas- sique à l’élastoplast, qui tire sur la peau et provoque parfois des allergies. “On peut les acheter en pharmacie sans ordonnance. Mais pour les poser correctement, c’est une autre histoire. Il faut avoir été formé”, explique David Bouché, kinésithérapeute, en posant deux K-tapes de deux couleurs diffé- rentes sur un genou aux ligaments fatigués. Une bande rose autour de la rotule “pour la stabiliser”, et une autre, noire, le long de la cuisse, “pour relâcher le quadri- ceps” . Ainsi, le genou retrouve une liberté articulaire contrôlée. Les indications sont larges : tendinopa- thies, soucis musculaires et même kinesthésie. “Ça augmente la per- ception dans l’espace et donc les performances. C’est pour ça que sur les tournois professionnels de golf, par exemple, c’est interdit” , précise le kiné. Les effets consta-