ANFORM MARTINIQUE N80

septembre - octobre 2018 • anform ! 161 suffire. Pour un travail plus en profon- deur, 20 à 30 séances peuvent s'avérer nécessaires. Il est bon de consolider l'entraînement par quelques séances complémentaires une fois que l'on est satisfait du résultat. Les effets sont ensuite acquis définitivement mais cer- taines personnes préfèrent continuer l'entraînement régulièrement. En France, le neurofeedback fait débat dans le milieu scientifique, ne susci- tant pas l’adhésion de tous. Pourquoi ? Le neurofeedback n’est pas une tech- nique médicale mais une méthode d’entraînement. Elle est de plus en plus employée à l’hôpital. La Salpêtrière l’utilise pour les troubles du sommeil et l’autisme. L’hôpital Sainte-Marguerite à Marseille utilise le neurofeedback pour les troubles du déficit de l’attention (TDAH) et l’épilepsie. La difficulté de dif- fusion vient peut-être du fait qu’il existe plusieurs formes de neurofeedback (active, dynamique…) qui reposent sur des technologies différentes. Des résultats probants semblent concerner les TDAH chez les enfants. Quels sont ces résultats ? L'efficacité du neurofeedback pour les TDAH est un des domaines qui a été le plus étudié. Depuis 2012, l’American Academy of Pediatrics recommande le neurofeedback comme un des trai- tements non médicamenteux dont l'efficacité est la mieux démontrée scien- tifiquement pour le TDAH. Et 83 % des praticiens de neurofeedback dynamique rapportent une amélioration d'au moins 40 % des symptômes chez leurs patients au bout de 20 séances.

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