ANFORM MARTINIQUE N78
mai - juin 2018 • anform ! 35 © ISTOCKPHOTO Dossier 3 Il ne ressent pas la douleur. Aussi incroyable que cela puisse paraître, on ne peut pas “avoir mal au cerveau” . En effet, si l'ensemble de la boîte crânienne et notam- ment les différentes "couches" qui entourent le cerveau sont bourrées de cellules senso- rielles (ce qui explique les violents maux de tête, ou encore le plaisir intense procuré par unmessage du crâne),le cerveau ne possède pas, lui, de cellules réceptrices de la douleur. Aucun “message de douleur” ne peut donc être transmis. Ainsi, lorsqu'une personne est opérée, elle doit être anesthésiée pour ne pas ressentir la douleur provoquée par l'ouverture de la boîte crânienne jusqu'au cerveau. Ensuite, elle ne peut pas ressentir la douleur provoquée par des gestes chirur- gicaux sur le cerveau, ou les dispositifs médicaux placés directement sur ce dernier. À titre d'exemple, dans le cas de certaines épilepsies très graves, certains réseaux de neurones sont stimulés artificiellement et directement dans le cerveau, une technique qui ne pourrait être acceptée par le patient si elle était douloureuse.
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