ANFORM MARTINIQUE N77

mars - avril 2018 • anform ! 87 ••• tions : crumble ananas et pommes, smoothie, crème dessert au cho- colat et salade de fruits. Chaque enfant repartira avec sa part et un récapitulatif des quatre recettes du jour. Avant de se lancer, place aux présentations d’usage et à une longue hésitation parmi les enfants quand on leur demande : “C’est quoi une diététicienne ?” Sophie Mencarelli sourit et lève le doute. Son rôle est de “donner des conseils aux gens qui viennent me voir en consultation parce qu’ils sont malades, atteints de diabète ou autre, ou simplement parce qu’ils veulent maigrir. Et je les aide àmieuxmanger”. La petite assem- blée acquiesce de la tête. “Ça a l’air bien d’être diététicienne”, conclut Tara, 10 ans, visiblement séduite. Pas de concours, ni de compte à rebours à la Top chef. Ici, les recettes et les consignes sont simples, et tout le monde participe à chaque étape. Évider et peler les pommes, couper en morceau l’ana- nas, séparer les grains de raisins en deux pour en retirer les pépins, tout le monde s’active, penché au- dessus de sa planche à découper. Les plus grands commentent et les plus petits s’appliquent religieu- sement. On dose, on coupe, on épluche, on malaxe, on goûte. TRAVAIL D’ÉQUIPE Les fruits sélectionnés ont beau être présents sur tous les étals des marchés et supermarchés de Marti- nique, c’est l’étonnement lorsqu’on sent le gingembre ou le zeste de citron râpé, l’hésitation au moment de décrire l’intérieur du maracuja avant de l’ouvrir. Tous ont aussi fait la moue quand Sophie Mencarelli a brandi un imposant chadèque. Pourtant, ce matin, c’est bien la pulpe de ce pamplemousse-péi qu’ils ne savaient nommer qui plaît le plus à leur palais. En 2 h, ils ont aussi fait une expérience impor- tante. Une salade de fruits, un crumble, un smoothie et même une crème dessert au chocolat… “C’est bon même sans ajouter de sucre !” , reconnaissent-ils à l’unisson. Loin de diaboliser un ingrédient particulier, Sophie Mencarelli leur explique qu’avec les fruits Prévention et information Les centres de santé de Fort-de-France et celui de Saint-Pierre sont des structures pluridiscipli- naires centrées sur la prévention et l’accès aux soins en Martinique. “Notre rôle est d’inter- venir en amont de l’acte médical, explique la di- rectrice Ketty Sifflet, par le biais de consultations et d’actions de préven- tion, d’information, de promotion du dépis- tage, etc.” Un centre de santé de proximité, créé en 1912, reconnu d’utilité publique depuis 1932, et qui aujourd’hui assure une intervention globale sur le bien- être à la fois physique, mental et social de ses patients. © MATHIEU RACHED

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