ANFORM MARTINIQUE N77

82 anform ! • mars - avril 2018 Nos enfan Eau trouble expliquée aux enfants Septembre 2017. Un bateau unique au monde accoste en Guadeloupe. C’est le début d’une odyssée mondiale contre la pollution plastique des océans. Entre expérimentations scientifiques et sensibilisation du jeune public. Escale. PAR BARBARA KELLER La pollution plastique L’ Odyssée 2017-2021 est la deuxième expédition du genre. Objectif, sensibiliser, étudier et proposer des solutions à la pollution plastique des océans. Lors de son escale en Guadeloupe, plu- sieurs visites sont organisées à bord du navire Race for water. Ce mer- credi, l’équipage reçoit des classes élémentaires, collèges et lycées. Il fait visiter cet extraordinaire navire amarré devant le Mémorial Acte. Le bateau fonctionne de manière tota- lement autonome, muni de 500 m 2 de panneaux photovoltaïques, d’un kite (cerf-volant dirigeable), de bat- teries et d’un système d’hydrogène. Un navire propre et sans aucune dépendance aux énergies fos- siles ! Les membres de l’équipage expliquent tour à tour les objectifs écologiques de ce tour du monde atypique et présentent les méthodes utilisées pour répertorier les plages selon leur teneur en déchets plas- © RACE4WATER, PETER CHARAF tiques. Les jeunes sont surpris d’apprendre qu’Hawaï est l’une des îles les plus polluées au monde. À l’opposé, l’Île de Pâques est l’une des plus saines car elle a pris le parti de ne plus produire de matière plas- tique ni d’en importer. Impensable chez nous ? Le taux de plastique des plages est évalué en prélevant des quadras de sable, c'est-à-dire des échantillons de 50 x 50 cm sur 10 cm d’épaisseur. Ces parcelles sont ensuite placées dans des bassines d’eau permettant aux pail- lettes de plastique de remonter à la surface. Celles-ci sont conditionnées dans des éprouvettes puis compa- rées de plage en plage. “Combien de tonnes de déchets sont déversés dans les océans ?” , demande une élève. Actuellement, dans les fonds marins, pour 5 tonnes de poissons on trouve 1 tonne de plastiques. Les estimations scientifiques pré- voient qu’en 2050, pour 5 tonnes de poissons, il y aura l’équivalent