ANFORM MARTINIQUE N75
80 anform ! • novembre - décembre 2017 © THINKSTOCK sondes d’aspiration, sortes d’applica- teurs ou de ventouses, adaptées aux zones du corps à traiter. La tempéra- ture est mesurée très précisément tout au long de la séance. On aspire puis congèle le bourrelet à une tem- pérature de - 6 °Cpendant 1 h, ce qui provoque la nécrose des cellules graisseuses. Cette technique est ouverte à tous,à condition de ne pas présenter de troubles de la coagula- tion, de cicatrices récentes, de plaies sur les zones à traiter ni de patholo- gies liées au froid comme la maladie de Raynaud” , explique le Dr Florence Kadji,médecin esthétique,angiologue, laseriste. La cryolipolyse est bien sûr contre-indiquée chez les femmes enceintes, mais aussi chez les per- sonnes souffrant d’obésité car elle traite la graisse sous-cutanée et non la graisse dite viscérale. GRAISSE LOCALISÉE L’examen préalable est très impor- tant et le diagnostic déterminant. Le médecin va en effet mesurer les bourrelets qui doivent impérativement faire plus de 3 cm. Le bourrelet doit être localisé et bien visible. Le travail se fait par zones du corps. L’esto- mac, le sous-ombilical, les “poignées d’amour”, la face interne et externe des cuisses et des bras, les fesses (culotte de cheval,pli sous les fesses), les genoux, le dos, le double menton. Les protocoles médicaux sont bien établis.Un gel de silicone est appliqué avec une compresse sur les zones concernées pour éviter les brûlures.Si ça fait mal ? “Pendant les deux pre- mières minutes, reconnaît le docteur Kadji. La sensation peut être désa- gréable, entre l’aspiration et le froid, mais très vite intervient l’effet anesthé- siant de la basse température et on ne sent plus rien.” Au bout d’1 h, les sondes sont enlevées,le bourrelet est congelé comme un glaçon ! La zone est ensuite massée jusqu’àce qu’elle redevienne très souple.Le patient peut rentrer chez lui tout de suite. “Il peut se voir prescrire une crème cicatrisante et un antalgique en cas de besoin… et aussi un régime sans sucre. En effet, il est intéressant de poursuivre l’élimination graisseuse et de ne pas reconstituer aussitôt d’autres adipocytes.” La nécrose de la cellule graisseuse intervient pendant l’heure de traitement à - 6 °C. La technique mise au point permet en effet de cibler les adipocytes et non les autres tissus que sont les nerfs, les muscles, le système veineux.La peau n’est pas lésée non plus,protégée de la brûlure par le gel de silicone. L’élimination des adipocytes nécrosés se fera dans les semaines qui suivent, par la voie du système lymphatique. Il est donc conseillé de boire au moins 1,5 l d’eau par jour et d’éviter les excès, notamment de sucre. Pour atteindre l’effet optimal, il faut attendre de 60 à90 jours.Àchaque séance,la perte prévue est de 25 % du bourrelet. Si les bourrelets sont très gros,plusieurs séances peuvent être prévues,jusqu’à 3 fois maximum. MÉTHODE NON INVASIVE Quelle que soit la zone traitée,l’amin- cissement s’installe du fait de la perte graisseuse.La peau se rétracte plus lentement que lors d’une lipo- succion, par exemple. Cette dernière reste une chirurgie avec anesthésie générale et tous les risques liés à ce type d’intervention. La cryolipo- lyse, elle, ne comporte aucun risque ni effet secondaire, sinon dans les pires cas, quelques douleurs locales, de possibles ecchymoses, quelques courbatures ou fourmillements. “L’inconfort lié à une petite douleur ou à une démangeaison, est le seul effet négatif à souligner” , précise le docteur Kadji.La cryolipolyse doit tou- tefois être pratiquée par un médecin, qu’il soit chirurgien,dermatologue ou médecin esthétique. •••
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