ANFORM MARTINIQUE N75
© ISTOCKPHOTO 72 anform ! • novembre - décembre 2017 Ma sante Une question de taille ! Nanisme : le vrai du faux Le terme est souvent associé à des personnages mythologiques, fantastiques ou merveilleux. Conséquence, les personnes de petite taille font l’objet de nombreux préjugés. À tort ! PAR THOMAS THURAR Les personnes de petite taille souffrent toutes de nanisme. FAUX. En France, on ne parle de nanisme que si la taille est infé- rieure à 1,40 m. Selon le docteur Félicien Mbou, pédiatre au CHU de Martinique, la petite taille est appréciée en fonction de plusieurs éléments : la taille des parents, des grands-parents,mais aussi l’âge des premières règles pour les filles. En effet,les menstruations prématurées chez les enfants freinent la crois- sance finale.En d’autres termes,plus une fille a ses règles tôt,moins elle a de chance d’atteindre sa taille cible, c’est-à-dire la taille qu’elle aurait pu atteindre en se référant à celle de ses deux parents.Il en est de même pour les garçons avec la puberté. Il n’y a pas de traitement contre le nanisme. FAUX. “Cela dépend de la forme de nanisme. Et il y en a plus de 150”, indique Patrick Petit-Jean, président de l’Association des per- sonnes de petite taille (APPT). Pour les personnes atteintes de nanisme hypophysaire, le traitement repose sur des injections d’hormones de croissance. En revanche, il n’y a pas de traitement efficace contre la forme la plus fréquente de nanisme, l’achondroplasie, maladie qui perturbe la croissance des os. Ici, l’hormone de croissance est inefficace. Il existe également un traitement chirurgical consistant à casser les os et àlaisser un vide qui sera comblé au fur et àmesure par régénération. Cette technique est
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