ANFORM MARTINIQUE N75
66 anform ! • novembre - décembre 2017 Ma sante Diabète : De nombreux patients diabétiques n’appliquent pas la technique d’injection optimale d’insuline. Conséquences : formation de boules de graisse, douleurs, saignements… Quels sont les bons gestes ? PAR FRÉDÉRIQUE DENIS À la pointe bien faire ses injections ! E nviron 800 000 dia- bétiques en France réalisent eux-mêmes leurs injections d'in- suline. L'apprentissage de l'auto-injection se fait en général à l'annonce du diagnostic ou lors du passage à l'insuline quand, bien souvent, le patient est sub- mergé d'informations nouvelles et importantes. De ce fait, beaucoup de personnes n'appliquent pas la technique optimale d'injection. Souvent, le patient n'ose pas poser de questions sur la technique, tant l'attention des professionnels de santé est dirigée sur l'équilibre du diabète, éviter des hypoglycémies et le calcul des doses adéquates d'insuline. Pourtant, la bonne dose d'insuline est aussi fonction de la qualité de la technique d'injection. De plus, un mauvais geste entraîne la formation de boules de graisse (lipohypertrophies), de douleurs ou de saignements. MICRO-TRAUMATISMES La plupart des patients traités par injections d'insuline utilisent des stylos injecteurs. Certains se font quatre injections par jour, mais environ la moitié d'entre eux constatent avoir des lipohypertro- phies, signe qu'ils n'appliquent pas les bons gestes. Ces anomalies du tissu graisseux sous-cutané sont la conséquence de traumatismes créés par des injections répétées, au même endroit, d'une hormone, l'insuline, qui est aussi un facteur de croissance (anabolisant) et amplifie les déformations. Lorsque la personne s'injecte dans une zone
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