ANFORM MARTINIQUE N75

novembre - décembre 2017 • anform ! 25 Posez vos questions. Des spécialistes vous répondent ! Par email : questions@anform.fr Par courrier : anform ! Questions-réponses 530,rue de la Chapelle,Jarry 97122 Baie-Mahault © THINKSTOCKPHOTO Les ouragans peuvent-ils menacer notre biodiversité (faune et flore) ? José, Guadeloupe OURAGANS : QUELS IMPACTS SUR LA NATURE ? René Dumont, responsable des réserves naturelles de La Désirade Le passage d’un cyclone est toujours plus critique et sensible sur des zones restreintes comme une île que sur un territoire plus vaste comme la Guyane. Si une zone abritant des espèces endémiques est fortement touchée, les animaux ayant perdu leur habitat vont tenter de coloniser de nouveaux espaces. Dernièrement, on a pu observer dans notre ciel des migrations importantes d’oiseaux fuyant la Dominique pour retrouver un habitat sur les îles avoisinantes. Ils doivent pouvoir y retrouver leur nourriture spécifique.  Si la végétation d’une espèce est détruite ou brûlée par les projections des embruns marins, elle peut être amenée à disparaître. Si l’iguane de Petite-Terre venait à perdre la végétation dont il se nourrit, il n’aurait nulle part où aller se réfugier. Les plages sont fortement impactées par la houle des tempêtes et également les organismes de bord de mer. Généralement, en cas de cyclone, c’est la mangrove et la forêt marécageuse qui souffrent le plus. Mais la végétation retrouve toujours ses droits tandis qu’une espèce animale peut être amenée à disparaître. Néanmoins, nos espèces insulaires ont déjà subi de nombreux cyclones et n’ont jamais été éradiquées. Dans les cas extrêmes, c’est la sélection naturelle qui opère et ce sont les individus les plus résistants qui survivent.

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