66 |anform ! ◆ mai - juin 2024| |BIEN-être ◆ Libido| vers les organes génitaux. La fonction sexuelle devient optimale offrant des sensations intensifiées et des orgasmes facilités. Le surcroît de désir de Tess vient de la sécrétion augmentée de testostérone due à la pratique régulière du sport. Cette hormone essentielle pour le désir sexuel joue un rôle clé dans la lubrification vaginale, l’érection et la libido. Mais attention, une pratique sportive trop intense entraînera un épuisement qui aura un impact négatif sur la sexualité. Le sport a aussi permis à Tess d’avoir une belle image d’elle-même : « [il] m’a apporté le physique que j’ai toujours voulu avoir. Des jambes galbées, un ventre plat et des fesses rebondies », confiet-elle. Ses partenaires ne tarissent pas de compliments sur ses « formes athlétiques ». Tess précise néanmoins que si sans sport, elle serait frustrée dans sa sexualité, à l’inverse, sans activité sexuelle, elle le serait également sur les terrains. Car le sexe lui permet d’ « être plus épanouie et mieux dans mon corps ». Diane Alot-Nolar souligne ce cercle vertueux. Pour la sexologue, la sexualité, grâce à la libération des endorphines, agit comme un stimulant. On est plus motivé et énergique pour se dépenser et on peut constater une amélioration des capacités physiques. ◆ J’ai gagné en assurance Chez Kylian, 35 ans, le sport a représenté un tournant : « J’ai beaucoup gagné en assurance. Cela se voit même dans ma posture. Je me tiens plus droit », observe l’ancien gringalet. Ses 86 kg de muscles forgés après 10 ans de musculation, natation et course à pied attirent les regards. À l’instar de Tess, Kylian se sent mieux dans son corps et sa tête grâce à ces mêmes endorphines, hormones responsables du bien-être et du plaisir, que l’activité physique libère. Ces hormones améliorent l’humeur, l’estime de soi et contribuent à un épanouissement de la vie sexuelle. Kylian en mesure les conséquences, car il ose plus de positions avec sa compagne grâce à la souplesse articulaire acquise. Il constate aussi une plus grande endurance et une période réfractaire* raccourcie. Cependant, il déclare « hésiter à y voir un avantage pour ma compagne ». La sexoanalyste Diane Alot-Nolar insiste d’ailleurs sur ce point. L’acte sexuel et le sport doivent demeurer du plaisir sans contraintes. « Se dépasser est valorisant, mais il ne faut pas verser dans l’anxiété de la performance », note-t-elle. Si les bénéfices physiologiques et psychologiques du sport sur la sexualité sont indéniables, ce n’est pas la garantie d’ « être un bon coup », rappelle-t-elle. La recette miracle alors ? « Il faut surtout assumer son désir et s’abandonner. Rester à l’écoute de l’autre, de son corps pour vivre une connexion émotionnelle profonde. » *Période après l’orgasme pendant laquelle les hommes ne peuvent pas avoir de nouvelle érection.
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