ANFORM MARTINIQUE N112
34 | anform ! ◆ janvier - février 2024| | santé ◆ Pharmacovigilance| ◆ Par Anne de Tarragon L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande d'éviter les médicaments vasoconstricteurs pour soulager les symptômes du rhume. Rassurez-vous, des solutions alternatives à base de produits naturels existent ! ◆ Possible dangerosité Ils sont aujourd’hui pointés du doigt par l’ANSM et par plusieurs représentants des médecins (Collège de la médecine générale, Conseil national professionnel d'ORL) et de phar- maciens (Ordre national des pharmaciens et syn- dicats patronaux de pharmaciens d’officine USPO et FSPF). Pourquoi ? Parce que ces vasoconstric- teurs exposent à des risques cardiovasculaires ou neurologiques, infarctus dumyocarde et accidents vasculaires cérébraux. « Ce risque est très faible, mais ces événements peuvent se produire quelles que soient la dose et la durée du traitement » , sou- ligne l'ANSM qui note une « persistance des cas en dépit des actions déjà mises en place » . Le risque d’effets indésirables est aggravé en cas d’utilisation simultanée d’un vasoconstricteur oral (comprimé) et d’un vasoconstricteur à usage local (spray nasal disponible uniquement sur prescription). Rhume : comment remplacer les médicaments décongestionnants ? ◆ Vigilance recommandée « Le syndicat a bien sûr à nouveau alerté les pharmaciens sur la nécessi- té de mettre en garde les patients face à ces médicaments, explique Ingrid Lefort, docteur en pharmacie. Leur intérêt est contesté, d’autant que le rhume est une affection bénigne qui guérit spontanément en 7 à 10 jours. » Depuis les premières alertes, le nombre de boîtes vendues chaque année en France est passé de 15 à environ 3 millions (chiffres ANSM). Pourtant, le pas n’est pas encore franchi vers un retrait des AMM (autori- sations de mise sur le marché). L’ANSM arguant du fait que la décision de retirer ces médicaments de la vente doit être européenne.
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