|anform ! ◆ novembre - décembre 2023| 33 |santé◆Médecine douce| ◆Ça veut dire quoi cH ? Les souches homéopathiques sont identifiées par leur nom latin suivi d’une lettre. La lettre « c » apparaît après le chiffre correspondant au nombre de dilutions, elle correspond aux dilutions au centième. Il en est de même pour la lettre « d » correspondant aux dilutions au dixième. Il est possible de trouver la notation « cH ou dH », utilisée pour spécifier l’utilisation de la méthode Hahnemann originale. Des dilutions centésimales très élevées peuvent être utilisées et dans ce cas, la notation en chiffres romains est adoptée. Par exemple, une dilution au centième réalisée mille fois est notée « M », une dilution au centième réalisée 10 000 fois est notée « 10 M ». ◆D’où viennent leurs noms ? Il existe deux grandes catégories. ■ Les médicaments homéopathiques à nom commun La dénomination retrouvée est celle de la souche utilisée. Exemple, Arnica montana. Aucune indication thérapeutique, posologie ou notice ne peut être renseignée sur l’étiquette ou emballage. Ils peuvent en effet être utilisés pour le traitement de maladies différentes selon les personnes. ■ Les spécialités homéopathiques (à nomde marque) La formule utilisée est développée spécifiquement par des laboratoires homéopathiques. Ils comportent une indication thérapeutique, posologie, une notice et sont de ce fait adaptés à l’automédication. Exemple, Oscillococcinum, Camilia… ◆Comment sont-ils commercialisés ? Les médicaments homéopathiques doivent, en fonction de leurs caractéristiques, être enregistrés (administration orale + absence d’indication thérapeutique + innocuité) ou faire l’objet d’une autorisation de mise sur le marché (s’ils revendiquent une indication thérapeutique). Dans ce dernier cas : 1. une demande est présentée par le laboratoire auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de la santé (ANSM), accompagnée d’un dossier dans lequel sont renseignés la qualité, la sécurité et l’usage homéopathique du médicament ; 2. le dossier est évalué par l’ANSM. S’il est valide, il s’en suit une attribution de l’AMM ou un enregistrement du médicament homéopathique. ◆Y a-t-il une pharmacovigilance ? Une fois commercialisés, les médicaments homéopathiques sont, comme en médecine conventionnelle, soumis à la pharmacovigilance et ceci tout au long de leur vie. Cette dernière permet un suivi rapproché et piloté par l’ANSM assistée de centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV), de tout effet indésirable susceptible d’être lié à l’utilisation d’un médicament. De même, tout effet indésirable observé (par un patient, médecin, sage-femme, chirurgien-dentiste, pharmacien et tout autre professionnel de la santé) suite à l’utilisation d’un médicament peut être déclaré à l’ANSM.
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