ANFORM MARTINIQUE N108

56 | anform ! ◆ mai-juin 2023| Avoir une bonne hygiène de vie Avoir une bonne hygiène de vie, c’est-à-dire dormir suffisament, bien s’alimenter et s’hydrater et avoir une pratique sportive est nécessaire. Cela semble évident pour se maintenir en bonne santé physique. Mais savez-vous que cela a un impact sur le fonc- tionnement de votre cerveau ? Le sommeil pour consolider les connaissances Il joue un rôle important dans la mémorisation. « Les souvenirs sont d’abord stockés dans des régions impliquées dans l’expérience initiale et se consolident pendant le sommeil » , explique l’ICM. Unmanque de sommeil peut causer des troubles de la mé- moire, de l’attention et de contrôle des émotions. Réviser la veille d’un examen jusqu’à tard est vain. Le cerveau n’est pas efficace si l’onmanque de sommeil ! Des expériences récentes menées dans des classes au Canada ont montré que les enfants de 7 à 11 ans, lorsqu’ils dorment davantage, améliorent leurs résultats en langues et enmathématiques no- DOSSIER 6 tamment. Les résultats des travaux de recherches visant à évaluer l’effet d’une augmentation de la durée de sommeil sont aussi positifs chez les adolescents. Une étude réalisée aux États-Unis en 2017 montre qu’elle permet aux élèves d’être plus attentifs en cours et d’avoir une meilleure résistance aux distrac- tions. Prévoyez des pauses sans écran ou toute autre source d’information durant les périodes de révision en faisant, par exemple, une sieste. Des études scientifiques récentes indiquent que l’on apprendmieux lorsqu’on fait des courtes pauses : « Le cerveau a besoin de repos pour consolider les connaissances nouvellement acquises et les transformer d’un souvenir transi- toire en un souvenir durable » , explique Stanislas Dehaene, psychologue co- gnitiviste. Mais attention, la pause devra avoir une durée limitée, car le cerveau resté inactif pendant trop longtemps durant leweek-end risque de voir les efforts de la semaine devenir vains et inutiles : « Il vaut mieux distribuer un peu tous les jours cet apprentissage plutôt que de le concentrer en une seule fois », affirme l’expert. L’alimentation pour booster le cerveau « Le cerveau consomme 15 à 20 % de l’énergie produite par l’organisme, essentiellement du glucose » , d’où l’importance d’un cerveau bien nourri. Cependant, de plus en plus d’études démontrent que s’alimenter ne suffit pas. Encore faut-il avoir une alimentation saine et équilibrée. Les études ont montré que l’alimentation peut avoir un effet sur la prise de décision, sur les émotions et sur la formation des neurones avec des conséquences parfois effrayantes ! Aujourd’hui, on ne peut le nier, la malbouffe est bien installée dans les foyers. Elle est associée à des carences en nutriments variés et indispensables au fonctionnement du cerveau. Les recommandations sont d’introduire plus de fruits et de légumes crus, cuits ou secs et de réduire les aliments ultra-transformés souvent trop gras, trop salés et trop sucrés. Les complé- ments alimentaires peuvent être utiles pour compenser des carences dans l’alimentation. Le sport pour oxygéner le cerveau Le cerveau est parcouru par un grand nombre de vaisseaux sanguins permettant un apport important en oxygène. Une activité phy- sique, en particulier l’endurance, permet de satisfaire les besoins physiologiques en oxygène du cerveau. Il a même été démontré un préventif sur la maladie d’Alzheimer. Pourtant, bien souvent, le sport est la première activité que l’on élimine lorsque les journées sont trop courtes alors que cela devrait être l'inverse : on est moins efficace lorsque le cerveau n’est pas assez oxygéné.

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