ANFORM MARTINIQUE N103

90 anform ! • juillet - août 2022 Sex and the city Peut-on se passer de sexualité ? Au même titre que la respiration, l’alimentation ou le repos, la sexualité est considérée comme un besoin physiologique fondamental (Maslow). Mais, est- elle si essentielle ? PAR BM psycho © SHUTTERSTOCK S’ il est bien un domaine fait de préjugés, d’idées reçues et de non-dits, c’est celui de la sexualité. Pour beaucoup d’entre nous, le sujet relève de l’intime et donc du secret. Les plaisanteries sur le sujet vont en général bon train, mais “ce sont souvent ceux qui en disent le plus qui en font le moins”. Par sexualité, il faut entendre “l’en- semble des comportements sexuels humains dont les manières de s'exprimer prennent différentes formes” , explique Diane Alot-Nolar, sexologue. Soit la masturbation, les rapports sexuels, la sexualité sans pénétration, le sexe oral... En réalité, il semble par exemple que nous faisons moins l’amour que nous le prétendons, à l’encontre d’une moyenne nationale française qui vante deux rapports et demi par semaine. Le contexte Covid a gran- dement contribué à l’étiolement des rapports humains, à une mise à distance physique toute à l’opposé de la libération sexuelle des années 1960-1970. Les confinements, les couvre-feux nous ont coupés des lieux de rencontre, du monde de la nuit et de ses folies, et tout sim- plement de la joie des retrouvailles avec un partenaire, à l’issue d’une journée de travail. ASEXUELS Si la sexualité est un besoin de base, alors vivre sans sexe, s’abstenir, peut-il avoir des effets psychologiques et physiologiques néfastes ? Certaines étapes de nos vies nous obligent à nous éloigner de la sexualité. Un navigateur qui effectue une traversée de l’Atlantique en solitaire délaisse, par exemple,

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