ANFORM MARTINIQUE N103

juillet - août 2022 • anform ! 43 © SHUTTERSTOCK, Par tous les seins ! Ils sont jugés trop petits, trop volumineux, trop plats… Les femmes subissent de nombreuses remarques, moqueries et regards sur leur poitrine. Jenni, Fabienne et Chrystèle ont décidé de recourir à une intervention chirurgicale… PAR BONI KWAKU Poitrine : “A ujourd’hui, je m’habille dif- féremment. Je suis à l’aise avec mon corps” , se réjouit Jenni, 37 ans. Longtemps, elle a supporté un 110 E qu’elle vivait comme un handicap. Le changement radical date de sa nouvelle poitrine : un 95 B. “Quand je l’ai découverte, j’ai eu un choc. J’étais enfin légère”, se souvient-elle. Lors de sa plastie mammaire de réduction, son chirurgien a enlevé presque 2 kg à chaque sein. L’aide-soignante se rappelle son adolescence tourmen- tée. “Plate jusqu’à 15 ans”, elle arbore rapidement un 100 E. “ J’ai développé une scoliose. J’ai dû arrêter l’athlétisme sur les ordres de mon médecin”, se désole-t-elle. du complexe à la chirurgie C’est l’époque des moqueries. “On m’appelait Lolo Ferrari !” Malgré la chaleur, elle se cache dans des vêtements larges pour camoufler ses “gants de toilette”. Complexée, elle refuse de regarder ses seins dans le miroir. “J’ai développé un mal-être. Je n’étais pas à l’aise avec ma féminité.” “DROIT DANS LES SEINS” La féminité de Fabienne, cheffe d’entreprise et enseignante de 53 ans, a aussi été affectée. “Les regards étaient répugnants. Quand je croisais un homme, il me regardait droit dans les seins”, souffle-t-elle. Cette honte remonte à une mastose fibrokystique. “Dès 15 ans, mes seins ont été ••• © SHUTTERSTOCK,

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