ANFORM MARTINIQUE N103

14 anform ! • juillet - août 2022 PAR LIA MANCORA En matière de sous- densité médicale, les Antilles-Guyane font partie des départements français les plus mal lotis. Avec des taux parfois largement en dessous de la moyenne, les tentatives pour inverser la tendance sont nombreuses. Urgence ! Déserts médicaux : © SHUTTERSTOCK question d'actu un mal difficile à soigner A vec des densi- tés médicales en dessous de la moyenne nationale, la situation des Départements français d’Amérique (DFA) est pré- occupante. En 2021, la Guyane figure au même niveau que les plus faibles de l’Hexagone, toutes spécialités confondues, avec 58,7 professionnels pour 100 000 habitants (146,6 pour la moyenne nationale). En Guade- loupe et en Martinique, le manque de praticiens est criant lui aussi. La Désirade, par exemple, n’a plus de médecin généraliste installé depuis la mi-décembre (compensé par un roulement de médecins au moins 5 jours par semaine) et la commune d’Anse-Bertrand n’a plus qu’un seul généraliste sur deux depuis le début de l’année. Au total, en janvier 2021, la Gua- deloupe affiche une densité de médecins généralistes libéraux à hauteur de 87/100 000 habi- tants, et de 68/100 000 habitants de spécialistes libéraux. En Mar- tinique, 92 pour les généralistes libéraux et 55 pour les spécialistes (contre respectivement 99 et 94 à

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