ANFORM MARTINIQUE N101

88 anform ! • mars - avril 2022 L'artiste Jérémy Gobé, créateur de Corail artefact et Mariane Aimar, fondatrice de Coraïbes en Guadeloupe ont allié leurs talents et leurs connaissances dans un programme de recherche et développement afin de lutter contre la disparition des coraux. PAR BARBARA KELLER D ans le cadre de ses créations artis- tiques, Jérémy Gobé travaille sur des squelettes de coraux depuis une dizaine d’années. En 2018, lors d’une exposition, il découvre la dentelle au fuseau du Puy- en-Velay. Il est stupéfait par la ressemblance du motif “point d’esprit”, créé il y a plus de 400 ans, avec le dessin du sque- lette corallien étoilé. L’idée lui vient alors de tester la compatibilité de cette dentelle comme support de développement du corail. Il entre- prend des tests en laboratoire dès mai 2018. C’est ainsi que le projet Corail artefact voit le jour. Les résultats démontrent que la dentelle en coton est un support intéressant pour la régénération des coraux. Elle réunit les critères essentiels de rugosité, souplesse, transparence et biodégradabilité. DENTELLE 2.0 Jérémy Gobé va plus loin dans sa démarche, imaginant une dentelle 2.0, imprimée en 3D à partir de fibres biosourcées, encore plus efficaces que le coton et impré- gnées d'extraits naturels pouvant attirer les larves, favoriser leur adhérence, leur métamorphose et leur développement. Entre mars et décembre 2021, à la suite de la signature d’une convention avec Coraïbes, les essais sur les échantillons de dentelles végé- tales et animales s’organisent dans des bacs de culture d'eau de Science et art Quand le corail fait dans la dentelle ecolo Jérémy Gobé © CORAIL ARTEFACT

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