ANFORM GUIDE SENIOR MARTINIQUE 2018
Parkinson Aucune réponse affirmative. Mais depuis 1999, sur la base d’observations menées au CHU de Pointe-à-Pitre, un lien entre la consommation de corossol et les formes atypiques de la maladie de Parkinson est suggéré, du fait de la concentration élevée en annonacine dans les feuilles et dans la pulpe du fruit. “L’annonacine a une action très proche de celle du MPTP, produit chimique, toxique pour les neurones do- paminergiques (ceux qui dégé- nèrent dans la 30 Est-il vrai qu’il existe un lien entre la consommation de corossol et la maladie de Parkinson ? maladie de Parkinson). Seuls les patients ayant consommé très régulièrement et en grande quan- tité les fruits et le jus du corossol présenteraient un sur-risque de développer la forme atypique de la maladie” , explique le professeur Annie Lannuzel, neurologue. En2010, l’Agencenationalede sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) déclare qu’il n’est pas possible, dans l’état actuel des connaissances, de conclure à l’évidence d’un lien. Toutefois, elle re- commande la mise en place d’une toxicovigilance. Recommandation suivie par le professeur Lannuzel qui dirige des études cliniques, épidémiologiques et expérimentales sur le sujet. Dépression Les personnes âgées sont souvent confrontées à la perte d’un être cher, à la solitude et aux problèmes physiques liés à l’âge (la sensation d'être enfermé dans son propre corps fait particulièrement souffrir ceux qui avaient une vie très active). Des situations pouvant conduire à la dépression. Certains signes doivent alerter. Perte d’énergie (grande fatigue) ou apathie qui peut aller jusqu’à un laisser-aller, un manque d’hy- giène corporelle. Cogitation ou rumination (Pensées négatives qui tournent en boucle : “Si j’avais pu, si j’avais su.” ). Elles sont souvent en rapport avec un bilan de vie plutôt négatif. La personne exprime de nombreux regrets. Cette rumination aboutit à une perte d’estime de soi, de ses capacités. La personne pense être un poids pour les autres. Isolement, rejet 31 Quels sont les signes ? des autres (ne plus voir ses amis, refuser de sortir de la maison, de découvrir de nouvelles activités). Sentiment d'inutilité. Surtout lorsque l'aîné ne peut plus participer aux événements familiaux im- portants. Sentiment de délaissement. Certains se sentent éloignés de leur famille alors qu'il ne s'agit souvent que d’unmanque de disponibilité de leurs enfants. Inhibition de la pensée. Désorganisation des pensées (souvent liée à un refus d’affronter la réalité) qui se traduit notamment par des pertes de mé- moire récurrentes. Sentiment d’incompréhension devant un monde qui change ( “Les valeurs ne sont plus les mêmes, le respect envers la personne âgée se perd.” ). Ils expriment le regret de n'avoir pas su transmettre ces notions aux jeunes générations. Priscilla Viersac, psychologue clinicienne G uide S enior 20 18 55 santé
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