ANFORM GUIDE SENIOR MARTINIQUE 2018

Sommeil Physiologiquement, le sommeil change avec l’âge. Le temps global de sommeil diminue d’1h(7hparjourenmoyenne,siestecomprise) et se modifie, avec moins de sommeil lent pro- fond et paradoxal, et plus de sommeil léger, où les réveils se multiplient. Autre changement : il faut plus de temps pour s’endormir le soir et se rendormir lors des réveils nocturnes. De plus, les seniors ont tendance à se coucher plus tôt, alors même que la durée globale du sommeil diminue. Ils se réveillent donc au petit jour en ayant la sensation de n’avoir ni bien, ni assez dormi. L’inactivité, l’ennui, la télévision, ne sont pas les alliés d’un bon som- meil. Prendre le soleil, sortir au grand air, est primordial pour maintenir son horloge biolo- gique à l’heure ! Il est indispensable également d’avoir une activité physique (marche, gym- nastique, natation) qui permettra d’accroître la part de sommeil profond. Contrairement aux idées reçues, cette activité peut être prati- quée l’après-midi et même le soir (jusqu’à 4 h avant de dormir). Parfait pour retarder l’heure du coucher, souvent trop précoce chez les seniors. Faire la sieste est une tendance qui revient en force avec l’âge. Mais attention, une demi-heure, pas plus ! La durée idéale serait de 20 min. À éviter absolument : s’endormir devant la télé ! Enfin, dernier pilier du sommeil, le contenu de l’assiette ! Le soir, préférer un repas léger mais contenant des sucres lents qui aident à s’endormir plutôt que des protéines. Avoir une alimen- tation équilibrée tout au long de la journée constitue aussi une aide précieuse. 3 Quels conseils pour mieux dormir ? Hormones “Suivre un traitement hormonal à la ménopause n’est pas une obligation” , assure le Dr Akua Codjo-Sodokine, gynécologue-obstétricienne. “Dans certains cas, nous le conseillons avant tout pour une meilleure qualité de vie. Je pense notamment aux troubles climatériques plus communément ap- pelés bouffées de chaleur. Il n’y a rien de vital, mais ce sont des symptômes qui peuvent être extrême- ment dérangeants. Et un traitement aux hormones calmera ces effets.” Le traitement supplée la disparition des hormones naturellement fabri- quées avant la ménopause. Toutefois, comme le rappelle le Dr Codjo-Sodokine, il n’est pas sans risque. “Jeneprescrirai jamais ce typede traitement sans avoir discuté avec la patiente pour connaître son parcours, et l’avoir auscultée. Pourquoi ? Parce qu’il y a de réelles contre-indications, notamment si la patiente a déjà eu un cancer du sein ou de l’en- domètre, puisque ce sont des cancers hormonaux. Il ne faut donc pas en rajouter.Même chose si lapa- tiente a fait une phlébite par le passé ou une embo- lie.” En revanche, s’il n’y a pas de contre-indications, ce traitement peut donner d’excellents résultats, notamment pour les femmes qui connaissent une ménopause précoce (avant 40 ans), car les signes en sont exacerbés (bouffées de chaleur, irritabilité, sécheresse vaginale, baisse de la libido…) ou encore pour celles qui ont un risque d’ostéoporose ou des faiblesses cardiovasculaires. Dans ces contextes, le traitement est réellement efficace. 4 Doit-on suivre un traitement à l’arrivée de la ménopause ? G uide S enior 20 18 12 santé

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