ANFORM GUIDE NAISSANCE MARTINIQUE 2019

24 Le Guide de la Naissance 2019 - 2020 Il est recommandé d'arrêter complè- tement de fumer pendant la gros- sesse, afin de limiter les risques et de permettre un développement optimal du bébé. Si vous n’y parvenez pas seule, consultez le plus tôt possible votre médecin ou une sage-femme tabacologue afin de mettre en place les méthodes les mieux adaptées. Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substi- tutif nicotinique au cours de la gros- sesse (patchs, comprimés à sucer ou gommes à mâcher à la nicotine). Il se fait sous contrôle médical. Depuis le 1 er janvier 2019, les substitus nico- tiniques sont remboursés à 65 % par l'Assurance maladie. Le ticket modérateur peut être pris en charge par votre mutuelle. Un suivi télépho- nique gratuit vous est proposé avec un tabacologue au 39 89 (plus d’infos sur le site www.tabac-info-service. fr). Aussi, d'autres solutions douces s'offrent à vous. • Acupuncture : l’acupuncteur pose les aiguilles sur des points précis Tabac et grossesse 12 “Enceinte, puis-je utiliser des patchs pour arrêter de fumer ? D’autres solutions douces peuvent-elles m’aider ?” situés sur les poignets, les oreilles, le nez et le haut du ventre. Dès la fin de la première séance, le besoin de nicotine diminue, l’odeur de la fumée des autres écœure. • Homéopathie : après un bilan personnalisé, un homéopathe vous prescrira un traitement adapté à vos besoins. • Thérapie cognitive et comporte- mentale : elle propose de décorti- quer vos habitudes et de vous décon- ditionner de l'envie de fumer. • Auriculothérapie : dérivée de l'acupuncture, elle est fondée sur la stimulation de points situés sur l'oreille. Le plus souvent prati- quée par les ostéopathes, les acupuncteurs ou les sophro- logues. • Hypnose : elle aide à se déconditionner du tabac au moyen d'exercices simples basés sur la suggestion. Dr Michel Gualandi gynécologue- obstétricien Et l’alcool ? Les campagnes le répètent : “Pendant la grossesse, zéro alcool”. Cela entraîne un risque d'alcoolisation fœtale (Saf) qui a des conséquences dramatiques pour l’enfant à naître (retard de croissance intra-utérin, retard mental...). Aujourd’hui, nous ne sommes pas encore capables de dire précisément à quel moment de la grossesse et à partir de combien de verres ce syndrome peut apparaître, mais il suffirait d’un verre au mauvais moment pour que des lésions irrémédiables se produisent. L’alcool, comme tout produit toxique, doit être interdit tout au long de la grossesse et pendant l’allaitement. Katlyne Boudonnet sage-femme-tabacologue Bientôt maman