ANFORM GUYANE N99

novembre - décembre 2021 • anform ! 57 munir d’outils comme la roue des émotions. Cela permet aux enfants de trouver les mots justes pour expri- mer ce qu’ils vivent. Ils ont tendance à tout confondre avec la colère, alors qu’ils ressentent peut-être de la déception, de l’inquiétude, de la tristesse… En remettant leurs émo- tions à leur juste place, ils ne sont plus dépassés par celles-ci et peuvent les apprivoiser. C’est un pas décisif pour leur mieux-être. 3. Communiquer avec son enfant Au-delà de cette écoute, il est recom- mandé aux parents d’expliquer à leurs enfants qu’eux aussi partagent ce sentiment d’anxiété, mais qu’ils cherchent des solutions pour rebon- dir. Il ne faut pas noircir le tableau, au risque d’aggraver la situation, ni enjoliver le contexte, au risque de ne pas être pris au sérieux. Un enfant veut qu’on lui dise la vérité, tout autant qu’il a besoin d’être rassuré. C’est au parent de trouver le juste équilibre, entre l’honnêteté et l’opti- misme ! 4. Instaurer des rituels Quand on ne contrôle pas ce qui se passe à l’extérieur de la maison, on peut en revanche contrôler ce qui se passe à l’intérieur. Il est nécessaire de structurer le quotidien, mis à mal par la crise. Donner des responsabilités à ses enfants leur permet de retrouver un cadre rassurant. Les plus jeunes peuvent s’occuper du petit-déjeuner ou promener le chien, quand les adolescents peuvent faire certaines courses ou organiser des activités en famille. Chacun gagne ainsi en auto- nomie et en estime de soi. 5. Laisser libre cours à la créativité En contraignant les familles à davan- tage rester à la maison, la crise les pousse à occuper différemment leur temps. Habitués à enchaîner de nombreuses activités, les enfants sont à nouveau confrontés à l’ennui, nécessaire au développement de leur imagination et de leur capacité d’adaptation. Ce nouvel espace- temps leur permet de se découvrir. Les plus jeunes pourront jouer à “faire semblant”, phase importante dans leur développement. Les plus âgés pourront redécorer leur chambre, se mettre au dessin ou à l’écriture. Tous pourront lire, écouter de la musique, jardiner… Prendre le temps de vivre, sans courir. Finale- ment, cette crise peut aussi être une école de la vie ! 6. Prendre soin de soi Impossible de s’occuper des autres sans s’occuper de soi ! Il est impor- tant, pour les parents, de prendre du temps pour eux, de se ménager, de prendre conscience de l’impact de la crise sur leur vie. S’offrir un sas de décompression, à l’extérieur quand c’est possible, ou chez soi, est nécessaire pour être plus disponible pour sa famille. En étant tolérant avec soi-même, on l’est plus facile- ment avec les autres. ©SHUTTERSTOCK

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