ANFORM GUYANE N99

54 anform ! • novembre - décembre 2021 afin de réduire les inégalités et constituer, pour les enfants, une première expérience éducative en collectivité. Avant cette création offi- cielle, l’accueil des enfants en bas âge se faisait déjà, mais ils étaient le plus souvent intégrés dans les classes de petites sections. MIEUX PRÉPARÉS En TPS, il n’y a pas de journée type. “En arrivant le matin, l’enfant va où il veut. Un tableau et un che- valet portant une page blanche sont à disposition. L’enfant peut commencer par s’exprimer à l’aide de craies, de feutres, de peinture. On veille à respecter le rythme des tout-petits. Je faisais mes program- mations pour la semaine, mais on se réadaptait sans cesse”, confie Stéphanie, passionnée. Il règne “un joyeux bazar mais avec un cadre pour les activités. Les enfants ne sont pas tous assis. L’un est couché, car il est fatigué, tandis que les autres sont en atelier pein- ture.” Dans son ancienne école, Stéphanie avait accès à une grande salle de classe. Il n’y avait pas de portes entre les salles de repos, de classe et de douche. Les enfants pouvaient aller de l’une à l’autre en tricycle ou en petit camion, libres de leurs mouvements. “J’étais beaucoup par terre, pieds nus, on faisait de la relaxation, on avait un petit bout de jardin.” Il n’y a pas d’horaires obligatoires même si, très vite, les enfants viennent toute la journée. La classe est ouverte aux familles qui sont conviées à des rendez-vous individuels tous les semestres. PAS AUTONOMES Si certains y voient au début le fait d’économiser une année de crèche, les parents prennent ensuite conscience de l’impact positif que la classe a sur leurs enfants. “En passant par la TPS, les enfants sont davantage préparés à entrer à l’école” , reprend Stéphanie. L’ou- ••• verture d’une TPS se fait en accord avec les municipalités, car il y a un cahier des charges à respec- ter : salle de repos attenante à la salle de classe, salle de douche, jardin. Chaque classe est compo- sée d’un maximum de 20 élèves pour un professeur des écoles et une Atsem (Agent territorial spé- cialisé des écoles maternelles). La mission est plus spécifique en ce qu’elle implique de s’adapter à des enfants qui ne sont pas encore complètement autonomes. Ensei- gner dans ces classes n’est donc pas plus facile et les personnes recrutées sont formées, motivées et volontaires. Chaque futur ensei- gnant de TPS reçoit une formation intensive de 3 à 4 jours au mois de juin. Il suit ensuite des modules tout au long de l’année avec des professeurs des écoles comme Stéphanie, qui travaillent depuis plusieurs années dans ce type de classe, afin de bénéficier d’un vrai retour d’expérience. © SHUTTERSTOCK

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