ANFORM GUYANE N99
novembre - décembre 2021 • anform ! 45 Par les aérosols Ce mode de transmission a été longtemps sous-estimé. Il a fallu attendre juillet 2020 pour que l'OMS envisage sa pos- sibilité. Le rôle des aérosols dans la circulation du virus a depuis été scientifiquement démontré, et il est loin d'être anodin ! Les aérosols sont de toutes petites gouttelettes (moins d'un dixième de mm de diamètre) que nous émettons quand nous respirons et nous parlons. Elles sont si légères que, contrairement aux postillons, elles ne retombent pas par terre sous l'effet de leur poids. Elles peuvent rester en suspension dans l'air ambiant pendant de longues minutes, voire des heures, et même après que la personne contaminée soit partie. Le porteur d'un virus peut ainsi infecter les personnes alentour, même si elles sont éloignées. On a, par exemple, répertorié des cas de transmissions à plusieurs tables de distance dans un restaurant. Les aérosols avaient été transpor- tés par le système de circulation de l'air. D'autres cas ont été rapportés, dans des bus américains, dans une église australienne, dans un vol long-courrier quittant l'Irlande, entre deux joggeurs... D'où l'importance d'aérer les pièces et de porter le masque. Par les surfaces Rappelez-vous les premières semaines de l'épidémie, où l'on se demandait si le virus pouvait nous contaminer en ouvrant un paquet provenant de Chine ou en manipulant des billets de banque... Plu- sieurs études avaient montré que, en théorie, le virus pouvait survivre plusieurs jours sur du plastique ou du verre. Mais il n'existe aucun indice de ce genre de transmission dans la réalité. Sans doute parce qu'on est alors toujours très loin des conditions de laboratoire. Les surfaces qui ont été exposées aux condi- tions extérieures (au vent qui disperse, à la pluie qui dilue et aux rayonnements qui désinfectent) sont encore moins susceptibles de transmettre le virus. Après avoir touché un objet venu de l'extérieur, il est recommandé de se laver les mains avec de l'eau et du savon, ou avec du gel. Par le contact direct Une bise, une poignée de main avec une personne malade, et vous pouvez être contaminé. Car il suffira alors de se toucher le visage, de se frotter l'œil, pour que le virus pénètre dans votre organisme. Éviter ces contaminations n'est pas aussi facile qu'on le croit. En effet, le contaminant peut être asymptomatique. Et en l'absence de symp- tôme, personne ne sait qu'il est malade, même pas lui ! Il pourrait d'ailleurs même être vacciné. À ce jour, on sait que les vaccins protègent très bien des formes graves de la maladie, mais on ne sait pas s'ils empêchent d'être porteurs et de contaminer son entourage. La transmission mère-enfant En juillet 2020, une équipe française de l’hôpital Antoine- Béclère de Clamart rapporte le premier cas de transmis- sion de la Covid-19 d'une mère enceinte à son fœtus. La transmission se ferait uni- quement dans les dernières semaines de la grossesse, via le placenta. L'enfant a souffert de symptômes sévères (rigidité des membres) mais qui ont très vite régressé. Qu'on se rassure, ces cas seraient très rares. Des milliers d'enfants sont nés de mères contaminées par la maladie, mais seuls 2 % des enfants auraient été testés positifs. Et la plupart n'ont montré que très peu de symptômes.
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